Fondée en 2015 par Hugues Defréville et Pierre Delmas, la start-up bordelaise newHeat est spécialisée dans le secteur du solaire thermique. Cette énergie consiste à fabriquer de la chaleur à partir de capteurs permettant de transmettre l’énergie du soleil à un fluide : eau, huile thermique ou vapeur.
Forts d’une certaine expérience, les deux cofondateurs proposent à des sites industriels ou à des réseaux de chaleur urbains de construire une centrale de production à proximité de leurs sites. La société apporte les fonds propres nécessaires, dirige la construction du projet, et ensuite vend l’énergie thermique produite par la centrale sur quinze à vingt ans.
Les bénéfices promis aux clients sont nombreux : réduction de factures de 10 à 30 %, diminution des émissions de CO2 de 30 à 60%, et tout cela sans investissement.
En juin 2017, la jeune pousse a levé près de 1,8 million d’euros auprès d’acteurs industriels et investisseurs. Elle a ainsi pu réaliser le projet en permettant de financer de gros investissements. Une nouvelle levée de 1,6 million d’euros auprès de ses actionnaires historiques et par le biais d’un emprunt a été conclue en avril dernier.
La Région Nouvelle-Aquitaine a quant à elle accordé 200 000 euros à la jeune société. Cette aide lui a permis d’accéder à un haut niveau d’expertise.
“En complément, l’aide régionale a largement contribué à notre montée en compétences. Elle nous a aidés à structurer notre activité, à investir dans la R&D, l’ingénierie et le savoir-faire” explique Hugues Defréville.
Aujourd’hui, newHeat concrétise de nombreux projets. Elle a inauguré en juin dernier la plus grande centrale thermique de France sur le site de l'usine à papier du groupe Lecta à Condat-sur-Vézère en Dordogne.
Elle est la première centrale d'Europe connectée à une entreprise, et la première centrale solaire thermique au monde sur trackers, c’est-à-dire qu’elle suit la course du soleil. La production d’énergie devrait atteindre 3 900 MWh par an.
L’entreprise démarre également un nouveau chantier sur les Malteries Franco-Suisses à Issoudun (36). Elles transforment 200 000 tonnes d’orge et de blé en 160 000 tonnes de malt chaque année. Le projet prévoit une fourniture d’énergie thermique pour le site à hauteur de 18 % sur vingt ans.
Aujourd’hui, la société compte 15 collaborateurs et a décidé de s’engager sur les marchés internationaux. Son but : réaliser près de 500 MW de centrales solaires thermiques d’ici à 2024 et ainsi devenir le leader mondial de la fourniture de chaleur solaire.
source : la Région Nouvelle Aquitaine
©Pierre Chapsal DD