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redaction
27 mai 2016 Dernière mise à jour le Vendredi 27 Mai 2016 à 08:05

Les viticulteurs du Languedoc n’arrivent plus à faire face à la concurrence espagnole. Une entrée progressive mais fracassante des productions ibériques à bas coûts sur le marché français, jusqu’à 75% des volumes importés en 2015.

Les producteurs de vin français font entendre leur colère contre la politique de bas prix menée par leurs voisins espagnols.

En avril dernier, une centaine de viticulteurs, avec le soutien du syndicat des vignerons de l’Aude, ont monté une offensive contre les camions citerne espagnols au péage de Boulon au sud de Perpignan, et en ont déversé le contenu.

Une opération qui montre le ras-le-bol général des viticulteurs ne tolérant plus les prix exercés par leurs concurrents. Ils souhaitent dénoncer une fraude qui expliquerait une telle différence tarifaire. En effet, le vin espagnol se vend 35 centimes le litre, soit deux fois moins cher que la même catégorie de vin étiquetée en France.

Le marché du vin à bas coût français

550 millions de litres de vin ont été exportés depuis l’Espagne vers la France en 2015. La part de la production espagnole sur le marché français a atteint 75%, contre 60% en seulement 5 ans.

Le marché de l’importation du vin français vaut plus de 672 millions d’euros en 2015 contre 491 millions il y a dix ans. Un marché en plein expansion que l’Etat tente de réguler.

Des contrôles intensifs ont été menés sur les importations espagnoles mais n’ont soulevés aucuns problèmes majeurs. Une enquête plus poussée sur les origines du vin espagnol est en cours mais devrait prendre plus de temps. Selon certains acteurs dans les rangs français, il y aurait des vins d’origines extracommunautaires. Ceux-ci seraient vendus à la frontière en tant que vins espagnols.

Une crise palpable

Certains producteurs français soutiennent qu’ils prendront de nouvelles actions si « à l’issue des vendanges, on constate une répercussion sur les prix » précise Frédéric Rouanet président du syndicat de l’Aude.

Le marché du Languedoc-Roussillon est d’autant plus fragile qu’il se relève tout juste d’une crise du milieu des années 2000. Celle-ci avait alors provoqué une chute violente des cours et l’arrachage de plus de 40 000 hectares de vignes dans la région.

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