C’est dans l’Hérault, autour de l’étang de Thau que la production conchylicole d’Occitanie est massivement concentrée, avec 95 % des entreprises, et respectivement 90 % et 60 % de la production d’huîtres et de moules.
La filière emploie 1 200 salariés permanents et 500 saisonniers, pour réaliser un chiffre d’affaires qui a atteint les 80 M€ en 2018.
Les huîtres de Méditerranée produites en Occitanie sont à 47 % vendues au détail, et à 31 % à des mareyeurs. Les ventes à d’autres conchyliculteurs et aux grandes surfaces restent plus limitées (respectivement 12 % et 9 %).
En ce qui concerne les moules, les ventes au détail représentent 53 %, aux mareyeurs, 24 % tandis que les grandes surfaces représentent ici 12 % du marché. La tradition conchylicole des étangs a dû s’adapter.
D’une part à la baisse de la consommation, qui a nettement fléchi en 2018, d’autre part à la baisse des effectifs des éleveurs et, pour finir, à une modification du marché des naissains qui, désormais, viennent majoritairement de l’Atlantique.
Au-delà des considérations économiques inhérentes à cette contrainte, ce mode d’approvisionnement pose des problèmes aux conséquences pénalisantes : les risques zoosanitaires sont accrus et l’adaptation des jeunes coquillages aux eaux de la Méditerranée entraîne de nombreuses pertes.
De fait, le Cépralmar (Centre d’études et de promotion des activités lagunaires maritimes) apporte un appui technique pour le développement d’une écloserie à Sète pour développer une gamme de coquillages adaptés au biotope local.
Cette idée est soutenue par 64 % des professionnels et 33 % d’entre eux plaident pour un captage naturel des eaux des lagunes.
Aussi, pour se donner un nouvel élan nécessaire, de gros efforts ont été faits, notamment quant à la qualité des eaux des étangs. Les producteurs sont massivement d’accord sur ce point et contribuent aux efforts partagés : 56 % d’entre eux souhaitent la mise en place d’une démarche qualité de type IGP ou Label Rouge, et 39 % souhaitent pouvoir certifier « bio » leurs coquillages.
À retenir :
Source CCI Occitanie