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Fiona Urbain
1 octobre 2024 Dernière mise à jour le Mardi 1 Octobre 2024 à 10:16

Lors du Congrès HLM à Montpellier, la question de la relance de la production de logements sociaux était au cœur des discussions. Avec une demande croissante et des besoins pressants, acteurs publics et privés s’interrogent sur les moyens d’intensifier la construction de logements abordables, tout en maintenant un équilibre entre qualité et rapidité.Reportage.

Une volonté politique affirmée à Montpellier

Montpellier se distingue par une dynamique forte en matière de logement social, grâce à une volonté politique claire. Cédric Grail, Directeur Général d’Altemed, souligne l’importance de cette impulsion politique : « C’est avant tout une question de conviction politique. Est-ce qu’on veut construire des logements, oui ou non ? Et est-ce qu’on veut faire du logement social, oui ou non ? À Montpellier, la réponse est claire ! »
La Métropole a choisi de maintenir le cap malgré des conditions économiques difficiles. Alors que les coûts de construction augmentaient et que le marché se ralentissait, ACM Habitat, l’office métropolitain, a investi 30 millions d’euros pour poursuivre ses opérations, permettant de livrer entre 800 et 1 000 logements par an d’ici 2026-2027, bien au-delà des 300 à 400 logements produits en moyenne les années précédentes.

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Une demande de logements en forte hausse

La pression sur le marché du logement social ne cesse de croître. À Montpellier, les demandes de logements sociaux sont passées de 26 000 en 2020 à 36 000 en 2023, et pourraient atteindre 40 000 en 2025.

Cédric Grail rappelle que cette augmentation significative est un signal d’alarme qui exige des réponses rapides et adaptées : « Comment aller plus vite sur les projets ? Comment construit-on plus de logements ? Comment loge-t-on les personnes les plus défavorisées ? »

Cette question est particulièrement aiguë dans l’Hérault, où plus de 50 000 demandes de logements locatifs sociaux sont en attente.

Mathieu Massot, Directeur Général du Groupe FDI, insiste sur la nécessité d’une approche multi-facettes pour répondre à cette demande croissante : « C’est d’abord une volonté politique, mais aussi une responsabilité des maîtres d’ouvrage de trouver des optimisations sur les coûts de construction et de mobiliser des fonds propres. »

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Des solutions multiples pour un enjeu complexe

Pour relever ce défi, plusieurs pistes sont explorées. Le Bail réel solidaire (BRS) et le Prêt social location-accession (PSLA) sont des dispositifs qui permettent d’accéder à la propriété à moindre coût, tout en répondant aux exigences de la loi SRU.

Mathieu Massot souligne que ces dispositifs, bien qu’ils ne relèvent pas du logement locatif social à proprement parler, participent à l’effort global : « Il faut répondre à la totalité des besoins, pas seulement au logement locatif social. »

Les acteurs locaux plaident également pour un assouplissement des contraintes réglementaires afin d’accélérer les projets.

De plus, la coopération entre le secteur public et les opérateurs privés est cruciale pour mener à bien cette mission. Cédric Grail rappelle que le partenariat avec des acteurs variés – promoteurs, bailleurs sociaux, associations de locataires – est la clé du succès à Montpellier.

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Les défis de demain

Alors que les besoins de logements sociaux augmentent de manière constante, le défi est de trouver des solutions innovantes et de mobiliser tous les acteurs autour de cette urgence. La transition climatique, la diversification des offres, et l’optimisation des coûts sont autant de sujets à traiter pour répondre aux attentes des habitants. « La question est globale », rappelle Cédric Grail, en évoquant les 125 propositions issues des Assises du Logement organisées par la métropole en avril dernier.

Avec des projets ambitieux déjà en cours, Montpellier montre l’exemple d’une gestion proactive de la crise du logement. Cependant, pour répondre aux 40 000 demandes potentielles d’ici 2025, la mobilisation de tous, à l’échelle locale comme nationale, reste indispensable.

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