En direct de Montpellier : Coup d’envoi pour le Contournement Ouest de Montpellier, le Préfet de l’Hérault autorise le lancement des travaux préparatoires

Francois-Xavier Lauch : C’est un enjeu majeur pour deux raisons. D’abord c’est la liaison qui permet de raccorder deux autoroutes, l’A9 au sud et l’A75 qui relie Béziers à Clermont-Ferrand. Actuellement, il fallait quasiment passer dans la ville de Montpellier pour relier ces deux autoroutes, c’était parfaitement anormal. 

Deuxièmement, grâce au COM, on va retirer une partie circulation qui est devenue urbaine alors qu’elle ne l’était pas au départ, pour l’orienter sur cette voie express. Il y a aussi un enjeu de santé publique pour les personnes qui habitent dans ces quartiers-là, puisqu’enfin, des voitures qui n’ont rien à faire dans Montpellier vont être redirigée sur cette voie de circulation que je qualifierais de boulevard urbain.

Francois-Xavier Lauch : C’est l’État, parce que la liaison qui est concernée se situe sur une route nationale qui dépend donc de l’État. Le plan routier de Montpellier, c’est en quelque sorte un serpent de mer. Il y a le lien au nord qui est de la compétence du Conseil départemental. 

La genèse du COM et son financement ont été compliqués, depuis que l’idée a été proposée, différentes époques se sont succédées sans qu’un financement ne soit trouvé. C’est grâce au Premier ministre Jean Castex, il y a trois ans, qu’un financement adossé à la concession autoroutière de l’A9 a été trouvé. 

Les 270 millions d’euros hors taxes qui sont nécessaires au financement du COM, sont adossés sur un prélèvement de 10 centimes sur les péages de l’A9 ce qui fait que cette infrastructure est créée sans coup supplémentaire pour les Montpelliérains.

Francois-Xavier Lauch : Le rôle du préfet est majeur, il est d’autoriser l’opération. Cette autorisation que j’ai donnée le 30 octobre, elle est donnée par rapport aux caractéristiques environnementales du projet. 

Il faut comprendre que c’est la dernière autorisation administrative, c’est-à-dire que maintenant, les travaux peuvent commencer. Pour la deuxième fois dans la vie de ce projet, après la déclaration d’utilité publique, nos concitoyens ont pu s’exprimer. Cette fois-ci, c’était sur la manière de faire le contournement ouest de Montpellier. Je suis très heureux que cette enquête publique ait été très suivie puisqu’il y a eu plus de 5 000 contributions, et ce même si elle a été réalisée en plein été.

J’étais critiqué sur ce point de vue-là, tous les avis ont pu s’exprimer sur la manière de faire ce COM. Vous avez vu que l’avis de la commission d’enquête a été favorable sans réserve. Il y a eu des remarques pour lesquelles je me suis engagé à en tenir compte sans réserve. Il y a eu un avis favorable du CNPN également au niveau national. Donc cette autorisation a été donnée et maintenant, en quelque sorte, les travaux peuvent commencer.

Francois-Xavier Lauch : Vous savez, il y a toujours une vie juridique des autorisations, notamment devant les tribunaux. Il y a encore une décision en appel qui doit être rendue sur la déclaration d’utilité publique. Je ne suis pas au courant, pour l’instant de contentieux sur l’autorisation environnementale, mais j’imagine bien qu’il pourrait y en avoir. Dans tous les cas, VINCI Autoroutes, qui est le concessionnaire de l’État, a l’autorisation de commencer les travaux. 

Au cours de l’année 2026 des fouilles archéologiques préventives vont être menées. Et puis un début formel des vrais travaux seront visibles pour les Montpelliérains en fin 2026, début 2027. 

Pour conclure, le COM est une grande avancée pour la métropole de Montpellier et on va enfin, et je sais qu’il y a beaucoup de gens qui le souhaitent, rentrer dans une phase de réalisation. Ça va prendre un petit peu de temps, même si ce n’est que 6,8 km, on est en zone urbaine et donc l’ouverture est plutôt prévue pour la fin 2030. Quoi qu’il en soit aujourd’hui, cette autorisation, c’est la plus importante de toutes et c’est la possibilité maintenant pour VINCI Autoroutes de rentrer dans une phase active.