La Métropole toulousaine déploie 95 millions d’euros pour la relance de l’emploi et 17,5 millions pour la lutte contre la précarité.
“La crise sanitaire se transforme en crise économique”, a expliqué Jean-Luc Moudenc”, Président de la Métropole et c’est un plan d’investissement massif, revendiqué “d’inspiration keynésienne” qui permettra d’y répondre selon les élus de la Métropole.
Cet effort total de 112,5 millions d’euros, qui s’ajoute au 31 millions d’euros du plan d’urgence déjà voté en avril est financé principalement par l’emprunt. Les 95 millions déployés pour l’emploi regroupent 50 millions d’euros au titre de la relance de l’investissement public et 45 millions pour soutenir les acteurs économiques.
En investissant 50 millions d’euros dans le BTP, la Métropole espère consolider et créer davantage d’emploi. Cette somme s’ajoute au 90 millions d’euros déjà engagés à la mi-mai 2020 sur l’enveloppe préalablement votée par la métropole de 365 millions d’euros. “C’est un levier dont on sait qu’il marche”, a ponctué le maire de Toulouse.
Parmi ces 50 millions, 40 millions d’euros seront consacrés aux nouveaux projets d’entretien de voiries, d’infrastructures routières et de création de nouvelles pistes cyclables. et 10 millions d’euros seront alloués à des projets initialement prévus en 2021 qui permettront de faciliter les mobilités, l’entretien de bâtiments, l’accélération de grands projets.
Les 45 millions d’euros restant seront donc déployés pour soutenir les filières stratégiques. La Métropole abonde de 10 millions d’euros au fonds de soutien à l’aéronautique et financera aussi la santé, l’économie sociale et solidaire, la culture, le commerce de proximité, et le numérique.
Alors que le plan de soutien à l’aéronautique doit être annoncé le 9 juin, Jean-Luc Moudenc s’est attardé sur l’état et l’importance de la filière aéronautique dans l’économie toulousaine et l’avenir de l’emploi dans sa ville : “ L’aéronautique représente 60 000 emplois dans la métropole sur 415 000. C’est une industrie importante mais pas une mono-industrie et elle va repartir. Il nous faudra pour cela miser sur l'innovation et l’avion vert. A Toulouse, nous avons une chance absolue : nous sommes le pôle de recherche et d’enseignement supérieur le plus important de France hors Paris.”
“Nous devons redémarrer mais pas comme avant, aller vers une société plus résiliente, doper l'investissement public pour créer les conditions d'une reprise durable dans le temps tout en soutenant la compétitivité de nos industriels”, a fait valoir Dominique Faure, vice-présidente de Toulouse Métropole en charge du Développement économique et de l’aménagement des zones d’activités économiques, assènant ainsi un mantra bien connu en cette ère post-confinement.