• Dès le premier emploi, seulement 34% des femmes osent négocier leur premier salaire, contre 41% des hommes.
• Au cours de leur carrière, les femmes osent moins : 55% des femmes contre 60% des hommes négocient pour leur rémunération, et 39% des femmes contre 44% des hommes le font pour les responsabilités.
Les raisons évoquées varient selon le type de négociation :
◦ Dans le cas de la rémunération, c'est le fait de ne pas oser qui prime (31%), et qui s'exprime beaucoup plus fortement chez les femmes : 49% des femmes déclarent manquer de confiance dans leur capacité à demander, contre 37% des hommes. Cette différence est encore plus nette chez les séniors : quand 72% des hommes de 50 ans et plus se déclarent confiants face à la négociation, les femmes de la même tranche d'âge sont moins de 50% à partager ce sentiment.
◦ Dans le cas des responsabilités, c'est l'absence d'envie de négocier qui arrive en tête, sans différence femmes-hommes.
Selon les résultats d'un premier bilan réalisé sur l'initiative NégoTraining, une formation gratuite à la négociation salariale pour les femmes, lancée par Audencia en septembre 2017 et marrainée par Marlène Schiappa 9 femmes sur 10 ayant négocié suite à la formation obtenait une amélioration de leur rémunération ou situation professionnelle.
• 83% des salariés ayant négocié leur salaire en cours d'emploi ont obtenu une augmentation, dont près de la moitié (43%) au montant demandé. Un léger écart persiste entre hommes et femmes (respectivement 85% et 81%).
• Même succès pour obtenir plus de responsabilités, 82% des salariés ont obtenu exactement ce qu'ils souhaitaient (50%) ou presque (32%), sans différence notable entre les femmes et les hommes.
• 75% des salariés ont eu lors de leur dernier entretien d'embauche des interlocuteurs masculins, soit exclusivement (41% contre 16% qui ont exclusivement des interlocutrices), soit accompagnées de femmes (34%).
• Malgré la loi interdisant aux employeurs de poser des questions personnelles, 60% des femmes et 49% des hommes se sont vu demander s'ils ou elles avaient des enfants, et 36% des femmes si elles prévoyaient d'en avoir dans un futur proche (contre 24% des hommes). Un chiffre qui monte à 44% parmi les femmes âgées de moins de 35 ans.
La parentalité perçue comme une entrave à l'évolution de la carrière
Systématiquement, les femmes ont plus souvent le sentiment que le fait de devenir parent a un impact négatif sur leurs possibilités d'évolution de carrière (44% contre 21% des hommes), sur leur accès à des postes à responsabilité (43% contre 18%) ou encore sur leur niveau de rémunération (27% contre 11%). Les hommes eux n'y voient majoritairement aucun impact.