Selon les résultats d’une étude réalisée auprès de 1063 salariés français par l’institut OpinionWay pour Monster, plus de 7 salariés français sur 10 jugent que les formations diplômantes préparent mal les jeunes à leur entrée sur le marché du travail
À l’heure où la professionnalisation des cursus et formations étudiantes est au cœur des préoccupations, Monster a demandé aux salariés français si les jeunes diplômés étaient correctement préparés au marché du travail. Les actifs sont plutôt sceptiques : ils sont 51% à répondre que malgré de bonnes connaissances théoriques, les réflexes professionnels ne sont pas suffisamment acquis. 20% vont même jusqu’à déclarer que leur formation est très éloignée des réalités du monde du travail
En étudiant les résultats attentivement, on constate néanmoins des disparités parmi les salariés :
- En fonction du statut : les cadres sont 38% à penser que les jeunes diplômés sont prêts à intégrer le monde du travail efficacement alors qu’au contraire, près de 8 salariés sur 10 ayant un niveau d’étude inférieur au bac déplorent leur manque de maturité professionnelle.
- En fonction de la région : le Sud-Ouest est la région la plus critique quant à l’évaluation des formations dispensées aux étudiants : 76% déclarent que les jeunes diplômés ne sont pas bien préparés pour entrer sur le marché du travail. L’Île-de-France, région la plus attractive en termes d’emplois, suit de près les résultats du Sud-Ouest avec 74% d’opinions défavorables, viennent ensuite le Nord-Ouest (72%) et le Nord-Est (70%). La région Sud-Est est quant à elle la moins critique avec 32% d’a priori positifs.
- En fonction de l’âge : les jeunes ayant fraîchement franchi le cap et intégré le marché du travail (18-29 ans), sont les plus enthousiastes au sujet de la qualité de leur formation. Ils sont 34% à s’être sentis bien formés et à se dire prêts à intégrer le monde professionnel. A contrario, 75% des 40-49 ans ne considèrent pas que les jeunes diplômés soient bien préparés pour intégrer le marché du travail.
- En fonction du sexe : les femmes sont 76% à déclarer que la formation des étudiants n’est pas assez adaptée au marché du travail contre 68% des hommes.
… mais qui tendent à se professionnaliser
La professionnalisation des formations est de nouveau dans le débat public avec la mise en avant des deux piliers de la formation pratique : le stage et l’apprentissage. Meilleur encadrement pour l’un et développement pour l’autre, les pouvoirs publics ont conscience de l’importance des expériences pratiques au sein des parcours de formation.
De plus, depuis 2002, la mutation des cursus universitaires a débuté grâce à la réforme LMD (Licence Master Doctorat) qui a permis l’harmonisation des parcours au niveau européen. Dès la licence, les étudiants peuvent intégrer des licences professionnelles, puis à partir du Master II, ils peuvent choisir le “master professionnel” permettant d’effectuer un stage en entreprise. De nombreuses autres formations intègrent un passage par la case entreprise par le biais d’un stage ou d’une alternance.
« Multiplier ses expériences en entreprise est le meilleur moyen de professionnaliser son profil et d’arriver opérationnel dès son premier emploi. Quoiqu’il en soit, les salariés déjà en poste doivent prendre le temps d’accompagner les jeunes diplômés au moment de leur entrée dans l’entreprise, cela leur permettrait d’acquérir plus rapidement les usages et process de la société. » précise Marc Suchet, Directeur marketing de Monster France, Espagne et Belux. « Nous sommes conscients de l’importance pour un candidat de trouver la bonne opportunité, et ce dès le premier stage ou le premier contrat d’alternance. »
source:www.rhinfo.com
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