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Pierre Sauvey
29 octobre 2015 Dernière mise à jour le Jeudi 29 Octobre 2015 à 09:10

Alain VIDALIES, Secrétaire d’Etat chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche, a annoncé à Bordeaux ce 28 octobre la relance par la France et l'Espagne du projet d'autoroute ferroviaire Atlantique, à l’occasion du « Forum du Corridor Atlantique

Pour Alain Vidalies, « la création d’une autoroute ferroviaire Atlantique est un objectif prioritaire du Gouvernement, une telle liaison étant essentielle pour le développement durable des échanges de marchandises et le report modal ».

Il a donc annoncé le lancement par la France et l’Espagne en 2016 d’un appel à manifestation d’intérêt des acteurs ferroviaires pour cette autoroute ferroviaire sur l’axe Atlantique.

« Avec cette dynamique franco-espagnole qui se concrétise, c’est la relance du projet d’autoroute ferroviaire Atlantique qui est désormais engagée » a-t-il assuré.

Julio Gomez-Pomar et Anna Oregi ont rappelé que la construction du « Y basque » (ligne à grande vitesse Bilbao-Vitoria- Saint-Sébastien) sera achevée et le réseau connecté à la frontière française en 2019.

Une plateforme intermodale doit aussi être construite à Vitoria. « Cela va rompre l’isolement ferroviaire du pays basque avec le reste de l’Europe. Ce projet est prioritaire et aura des conséquences économiques, sociales et environnementales positives sur l’ensemble du corridor atlantique, dont nous ne sommes qu’un maillon. Nous soutiendrons donc la région Aquitaine pour la construction de la LGV au sud de Bordeaux et nous sommes heureux que Bruxelles confirme que nous sommes prioritaires. Nous devons développer le chemin de fer du 21ème siècle  » a expliqué Anna Oregi.

 Présentation Corridor Atlantique  Photo Sauvey

Carlo SECCHI, Coordonnateur européen pour le Corridor atlantique, en a attesté en participant à la signature de conventions de financement, dont une participation de l’Europe pour les études de la LGV Bordeaux-Dax à hauteur de 50%, ainsi que pour le projet de développement du fret ferroviaire également à hauteur de 50%.

Alain Rousset a plaidé « la révolution du temps de transport » qui existera avec l’Espagne lorsque les liaisons seront achevées : Madrid sera alors à 4h40 de Bordeaux (au lieu de 13 h aujourd’hui) et Bilbao à 1h40 (8 h aujourd’hui). Pour le président du Conseil Régional d’Aquitaine, « il y a aujourd’hui 9000 camions qui transitent depuis l’Espagne à travers l’Aquitaine et Poitou-Charentes, et seulement 2,5% des marchandises sur le rail. C’est à comparer avec la traversée des Alpes où le transport par rail représente 35%. C’est dire la marge de progression potentielle. C’est très important en terme d’impact carbone, à quelques semaines de la COP 21 ».

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