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Denys Bédarride
7 décembre 2015 Dernière mise à jour le Lundi 7 Décembre 2015 à 08:12

A 25 ans, elle a réalisé son rêve : devenir serveuse en charge du petit déjeuner au Novotel Montpellier. Récit d’un parcours singulier.

 
 
Cécile le déclare fièrement. Avec ses mots : « c’était mon rêve de devenir serveuse »
 
Embauchée en contrat à durée indéterminée, sur un emploi du temps adapté à son handicap : 5h par jour durant quatre jours par semaine. « C’est une énorme victoire, même s’il reste encore du temps pour avancer et permettre à Cécile de prétendre à vivre toute seule et quitter la cellule familiale. Elle a bien gagné sur le fait de prendre seule les transports en commun », commente Jean-Michel Bolla, le directeur du Novotel.
 
Cette importante avancée dans l’autonomie est le résultat d’un long processus d’intégration, qui a sonné « comme un défi », comme le rappelle Edith Johan, en charge de l’insertion professionnelle au sein de l’association Trisomie 21 Gard.
 
« Notre mission est de promouvoir l’inclusion sociale des personnes trisomiques tout au long de leur vie. Cette ambition passe aussi par leur insertion professionnelle », explique-t-elle. 
 
Cécile est le résultat d’un premier défi lancé en janvier 2009 et qui a réussi. « Nous avons lancé le Défi pour l’emploi afin de montrer que les réussites pouvaient être généralisées.
 
Il s’agissait d’une action expérimentale destinée aux personnes intellectuellement déficientes, dont la première bénéficiaire a été Cécile ».
 
Cette action s’appuie sur une politique de formation d’une durée de trois ans, financée par de nombreux partenaires. « L’Agefiph a financé l’accès en formation de Cécile. Durant trois ans, elle a suivi une formation spécifique, accompagnée de stages en entreprises. Et notamment l’enseigne Novotel qui l’a accueillie neuf mois durant ». 
 
En décembre 2011, la jeune femme décroche sa première embauche en CDI. Pour l’accompagner dans ses premiers pas dans l’entreprise, elle bénéficie du soutien d’une tutrice, Véronique, en poste depuis 1986 au sein de l’établissement et responsable du service du petit déjeuner.
 
« C’était une sorte de défi pour moi, un challenge », explique cette dernière. Elle a fait le lien avec les autres membres du personnel au sein du service. 
 
« Mon rôle a été de faire en sorte que Cécile soit acceptée par les autres collègues, mais aussi qu’ils puissent comprendre les contraintes liées à son handicap. Et la première contrainte, c’est la fatigabilité de Cécile justement du fait de son handicap. 
 
« Un mi-temps pour elle équivaut à un plein temps pour nous », insiste Edith Johan. « Elle se fatigue plus vite, c’est pourquoi elle bénéficie également de congés supplémentaires », ajoute Jean-Michel Bolla. 
Qui insiste pour faire observer que « chacun trouve un avantage à cette expérience : cela permet à Cécile de s’insérer professionnellement et à l’ensemble de l’équipe d’apprendre à connaître sa maladie, à comprendre certaines situations et à analyser ses réactions ».
 
Quant à Cécile, de plus en plus autonome après plus de quatre années au sein du service, elle sait qu’elle a réalisé son « rêve ».
 
Même si elle reconnaît « qu’au début c’était un peu difficile parce que je me suis sentie timide, je ne connaissais personne ». Aujourd’hui ? « Tout va bien, je connais les personnes et le métier ».
 
Au sein de l’association Trisomie 21 Gard, on rappelle que d’autres Cécile ont, depuis, trouvé la voie de l’insertion professionnelle ». Et c’est de l’espoir.

https://www.agefiph.fr/www-agefiph/A-propos-de-l-Agefiph/L-Agefiph-dans-votre-region/Languedoc-Roussillon 

 

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