L’organisation terroriste a fait l’annonce de sa dissolution début mai, après 59 années d’existence. Reportage sur l’ETA qui a profondément marqué la vie politique des Espagnols dans la lutte contre les indépendantismes.
Crée pour lutter contre le régime franquiste, l’ETA avait poursuivi ses actions à l’ère de la démocratie pour demander son indépendance. Pendant près de 40 ans, de 1968 à 2011, l’ETA va utiliser les moyens d’actions du terrorisme pour faire entendre sa voix. La violence fera parti intégrante de l’organisation qui ne s’en est acquitté qu’en 2011. En tout près de 800 victimes sont à dénombrer parmi les actions radicales de l’ETA.
En 1973, le groupe parvient à éliminer physiquement le président du gouvernement de Franco : Louis Carrero Blanco. C’est le coup d’éclat pour les Basques et pour certains Espagnols qui y voient le moyen de sortir de la dictature. Mais le gros des actions violentes de l’ETA se fera après la mort de Franco en 1975. L’organisation terroriste prend alors un virage dangereux et sanguinaire visant à étendre le conflit basque à toute l’Espagne. En 2003, l’ETA se voit privée de représentation politique et pratique l’extorsion pour financer sa guerre.
Aujourd’hui la majorité des représentants de l’ETA se trouvent emprisonnés : 230 détenus en Espagne mais aussi 50 en France. Pour le chef du gouvernement Mariano Rajoy, la fin de l’ETA ne signifie pas que l’Etat Espagnol va leur offrir une amnistie générale. Pas moins de 340 attentats sont encore suspectés d’avoir été causés par l’organisation.
Le président du parlement basque Inigo Urkullu du parti national n’a par ailleurs pas communiqué sur la fin de cette époque sanglante de l’histoire Espagnole.
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