10 février 2016
Dernière mise à jour le Mercredi 10 Février 2016 à 16:02
La Région Provence-Alpes-Côte-d'Azur était dans une situation financière critique. Le pompier Estrosi récupère une collectivité avec un endettement qu'il n'attendait pas.
Estimé dans un premier temps à 2,6 milliards d’euros par ses propres équipes, Christian Estrosi préside une région qui est en réalité confronté à une dette encore plus grave qu’initialement prévue.
Le chiffre de 3 milliards d’euros est désormais sérieusement évoqué.
“Il n’y a pas une minute à perdre”, s’est d’ailleurs exclamé le Président de Région lors de la dernière séance plenière du Conseil Régional à propos de cette dette vertigineuse.
En faire le constat, déplorer cette situation économique semble aisé. Résoudre le problème posé pourrait provoquer pour le nouveau roi de PACA de sérieuses complications.
Quelques jours après Laurent Wauquiez, Président de Rhône Alpes Auvergne, Christian Estrosi pourrait avoir à se résoudre à l’annonce de substantielles économies dans le fonctionnement pratique de l’institution. Ce ne serait que le début d’une série de réductions de dépenses.
Restrictions à tous les étages.
Soucieux de ne pas froisser dès le début de son mandat, le Président Estrosi s’est rajouté un niveau de complication en promettant de ne pas augmenter les impôts. Cela constitue une bonne nouvelle temporaire pour les contribuables azuréens, mais une contrariété supplémentaire pour les équipes du nouveau président de la Région.
Sans impôt supplémentaire ni hausse des taxes existantes, il n’y aura pas de nouvelle rentrée d’argent dans les caisses de la Région. Ce n’est donc pas par les impôts reçus des contribuables que la dette pourrait être comblé.
Convaincu d’y parvenir et de relever ce défi économique, Christian Estrosi a récemment fait savoir que 150 agents administratifs partant prochainement à la retraite, ne seront pas remplacés.
Fin politicien, il a annoncé que, selon ses calculs, il faudrait quasiment une décennie entière pour remettre les comptes de la région à flot.
Un mandat de Président de région dure six ans. S’il veut démontrer l’efficacité de son travail, Christian Estrosi a donc laissé entendre qu’il est Président et qu’il compte bien le rester…au moins dix ans. Donc pour un second mandat.
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