La Commission européenne repousse à juillet d’éventuelles sanctions contre Madrid malgré ses dérapages budgétaires. Bruxelles s’est justifié par sa volonté de ménager la reprise et de ne pas s’immiscer dans la vie politique espagnole, mais sa décisio
La décision de repousser toute sanction dans l’immédiat contre l’Espagne, et le Portugal, malgré des déficits qui dérapent montre la vision pluôt souple des règles de stabilité et de croissance de la Commission présidée par Jean-Claude Junker.
En effet, Madrid a affiché un déficit d’un point inférieur à ses objectifs de 4,2% de PIN qui lui ont été assignés en 2015. Cette situation rend ainsi impossible le retour en dessous des 3% du PIB en 2016 comme Madrid s’y était engagé. L’Espagne vient d’obtenir un sursis jusqu’en 2017 pour atteindre son objectif.
Une souplesse dictée par les circonstances
Pierre Moscovici, commissaire aux Affaires économiques, revendiqué cette position très critiquée outre-Rhin : « les règles doivent assurer la discipline budgétaire, mais elles n’ont pas été écrites pour briser la reprise et la croissance ».
Jean-Claude Juncker a pesé de tout son poids pour cette décision car elle permet de ne pas s’immiscer dans le nouveau scrutin qui se tiendra en Espagne le 26 juin (voir notre article). « Si nous avions décidé de sanctions maintenant, il n’y aurait de toute façon eu aucun gouvernement pour les applicaquer en Espagne » explique Pierre Moscovici.
Malgré les jusitifications du commissaire français et ancien ministre de l’Economie, cette décision risque de faire grincer des dents. Dans un discours fin avril à Rome, Jens Weidmann, le président de la Bunderbank s’est plaint d’une Commission bien trop laxiste quant au respects des règles budgétaires…
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