7 septembre 2015
Dernière mise à jour le Lundi 7 Septembre 2015 à 14:09
Alain Juppé a effectué ce 7 septembre sa rentrée de maire de Bordeaux et de président de Bordeaux-Métropole. Il a développé les dossiers de la ville et de la métropole qu’il estime « en bonne forme ». Il a aussi abordé la crise des réfugiés, la « gue
Alain Juppé a débuté sa conférence de presse de rentrée par le thème de l’accueil des réfugiés. Il a ainsi annoncé que quatorze communes de la métropole bordelaise (dont Bordeaux) ont décidé de participer à cet accueil. Un numéro vert est mis en place aujourd’hui au CCAS de Bordeaux pour centraliser les initiatives. Il s’agit du 0800 625 885.
L’ancien ministre des Affaires étrangères a réagi aux propos du Président de la République sur l’accueil de 24.000 réfugiés et les premiers vols de reconnaissance en Syrie. « Nous sommes en guerre contre Daesh dont on connaît la folie barbare. Il faut les stopper. L’extension des frappes en Irak et en Syrie paraît comme une solution, mais une solution d’efficacité limitée. Faut-il se déployer au sol ? Je ne le pense pas. Il ne faut pas se fourrer dans un guêpier comme en Afghanistan ou en Irak. Si l’on se retrouve sur le terrain entre les différentes factions, bonjour les dégâts ».
« 24.000 réfugiés, le chiffre paraît modéré. Il y a un grand élan de générosité, mais il faut être conscient que ce ne sera pas pour un jour ou un mois ! Il faut trouver des solutions stables, des centres d’accueil ou des logements définitifs. C’est un problème lourd, et pour longtemps » a-t-il commenté.
D’un point de vue plus local, Alain Juppé estime que la ville de Bordeaux et la métropole sont « en bonne forme ». Il cite une enquête récente auprès de cadres parisiens : « pour leur choix de déménagement, Bordeaux arrive en tête devant Nantes et Lyon. Les qualificatifs donnés à Bordeaux sont : dynamisme, modernité, agilité, une ville aux airs de start-up » s’est-t-il félicité.
Autre élément de satisfaction : le tourisme. « Bordeaux aura accueilli plus de 6 millions de touristes en 2015. Nous étions à 2 millions en 2000, et à 4,5 millions l’an dernier » a révélé Alain Juppé.
Côté mobilité, « il y aura une hausse de 35% de l’offre de tramway d’ici fin 2015 » a-t-il affirmé, en évoquant l’augmentation des fréquences dans le centre et la mise en service de prolongations de lignes. Il a aussi annoncé « le lancement des travaux de la Ligne D prochainement, pour une mise en service en 2019 ».
Dans les dossiers d’urbanisme et de logement, « le programme 50.000 logements entre en phase active. 6 permis de construire sont en cours pour 950 logements, et des études sont lancées pour 10.000 autres dans 13 communes de la métropole ».
Sur le développement économique, Alain Juppé souligne « la montée en puissance de l’Aéroparc, autour de Dassault et de Thalès », ou les « retombées du Laser Méga Joule avec 9.000 emplois créés. »
« Dans le numérique, avec French Tech, nous comptabilisons 24.000 emplois, avec une hausse de 14% autour de la Cité Numérique et des Bassins à flot ».
Sur la métropolisation, Alain Juppé annonce que « 12 communes sur 28 vont mutualiser leurs services au 1er janvier 2016, en visant une meilleure efficacité et la réalisation d’économies ».
Le président de Bordeaux-Métropole, qui avait obtenu en 2008 le lancement de l’Opération d’Intérêt National Bordeaux-Euratlantique, se satisfait de son avancée actuelle, alors que les premiers bâtiments commencent à sortir de terre.
Sur le dossier de la LGV Paris-Bordeaux, Alain Juppé indique « mener avec la Région et les collectivités locales un bras de fer pour qu’il y ait plus de liaisons directes en 2h avec Paris. » Il précise : « Nous voulons une navette horaire le matin et le soir pour la LGV et la nouvelle gare jouent vraiment leur rôle à partir de 2017. »
Sur les baisses d’impôts annoncées par François Hollande pendant sa conférence de presse, l’ancien Premier ministre s’est interrogé : « Il faut faire 50 milliards d’économies. Mais où sont les économies ? Où sont les diminutions des déficits ? Exonérer un nombre de plus en plus grand de français de l’impôt n’est pas une bonne chose. Cela ne va pas dans le bon sens » a-t-il commenté.
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