L'année 2017 qui s'ouvre, est une année charnière dans bien des domaines. Politique bien sûr avec les échéances qui approchent à grands pas, mais pas seulement. Le secteur privé de la santé est en pleine évolution. Etat des lieux avec Lamine Gharbi,
EcomNews : Lamine Gharbi, vous êtes Président de la Fédération de l’Hospitalisation Privée. Quelle est la situation de ce secteur en ce début d’année 2017 ?
Lamine Gharbi : Pour cette nouvelle année, de nombreuses choses doivent changer. Tous les ans, on se dit que l’on va changer, évoluer, s’alléger voir s’améliorer. J’aimerais que ces résolutions-là s’appliquent à notre pays tout entier, cette année. J’invite d’ailleurs les gouvernants actuels et futurs à réfléchir à tout cela pour cette année 2017.
EcomNews : Concrètement, comment ces résolutions peuvent-elles s’appliquer ?
Lamine Gharbi : Les changements sont nombreux. Nous devons changer de culture, de prisme. Il faut abandonner les anathèmes et la caricature. Il faut voir la réalité telle qu’elle est et non telle que l’on souhaiterait qu’elle soit.
Il est bon de faire preuve d’optimisme mais seulement si cette dose d’optimisme ne s’accompagne pas d’un déni de réalité. Or, depuis 30 ans, notre système de santé est en déficit et uniquement financé par la dette. Cela ne peut pas continuer. La pérennité de l’assurance maladie doit être assurée et cela passe par une restauration des équilibres comptables.
EcomNews : Alors justement comment peut on alléger voir améliorer la situation ?
Lamine Gharbi : Une cure d’amincissement de cet Etat devenu ubiquitaire et omnipotent s’impose. Il faut que l’on sache remettre en ordre la gouvernance politique de notre pays, avec son millefeuille territorial et son maquis d’agences et de comité Théodule. Le rééquilibrage des finances, la baisse des dépenses publiques et la simplification de l’appareil administratif et normatif constituent une impérieuse nécessité pour éviter d’aller droit dans le mur.
EcomNews : Quels sont les changements que vous recommandez pour améliorer la situation de la France ?
Lamine Gharbi : Il faut que l’Etat se recentre sur ses missions régaliennes. L’Etat doit devenir davantage agile et faire confiance à la société civile. Il faut que l’Etat libère les initiatives et laisser les acteurs de terrain savoir s’organiser et trouver leurs propres solutions.
Il est impératif de restructurer et simplifier les organismes de gestion de l’assurance maladie obligatoire et complémentaires. Dans tous les cas, nous mobiliserons toute notre énergie au cours des prochains mois pour convaincre de la force de nos idées.
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