Après le 69e Festival de Cannes, place au 74e Grand Prix de Formule 1 de Monaco. C’est ainsi chaque année, la Côte d’Azur vit un joli mois de mai, en accueillant les manifestations les plus prestigieuses, dont le retentissement est mondial. Et les re
Qui succèdera à Nico Rosberg, dimanche, sur la 1ère marche du podium ? Pour connaître la réponse, et apercevoir le vainqueur, certains sont prêts à payer cher. Vraiment très cher.
Pour une place en tribunes, les passionnés de sport automobile déboursent entre 300 et 550€. Il faut dire que ce circuit est le seul au monde où l’on peut voir les monoplaces d’aussi près. Les plus grands pilotes seront sur la grille de départ.
Beaucoup plus prisé encore : assister à l’événement depuis l’un des rares yachts autorisés à mouiller, ou en terrasse. Les Monégasques désertent la Principauté le temps d’un week-end pour louer les leurs dès lors qu’elles donnent sur le parcours. Prix de la location : jusqu’à 3.000 euros par personne.
Il y a aussi les hôtels. La Société des Bains de Mer, la SBM, affiche complet dans ses 4 palaces et établissements haut de gamme, parmi lesquels le célèbre Hôtel de Paris.
Au Fairmont Monte Carlo, il reste bien une chambre double premium à 11 990€ la nuit ainsi qu’une suite de 77 mètres carrés à 38 590 euros la nuit, avec une vue exceptionnelle sur le virage en épingle du Grand Prix !
« Exceptionnel » est sans aucun doute le qualificatif qui résume le mieux l’ensemble : la compétition, le cadre, l’exposition médiatique, les montants affichés, les sommes dépensées. Le tout dans un pays pas comme les autres, de 2 km2 à peine.
Les retombées économiques générées par le Grand Prix de Monaco sont estimées à plus de 70M€.
C’est pour cela qu’il est aussi un rendez-vous exceptionnel dans le calendrier des professionnels du tourisme des Alpes-Maritimes, principalement de Nice à la frontière italienne.
Traditionnellement, il est organisé pendant le dernier week-end du Festival de Cannes, sauf cette année, et c’est très rare, où il se déroule le week-end suivant.
« Les 2 grandes manifestations se télescopent souvent. C’est dommage, parce qu’à ce moment-là, les hôtels sont déjà pleins et l’aéroport est saturé. Lorsqu’on peut étaler les événements, on peut mieux travailler. On peut remplir l’hôtellerie et la restauration sur une période plus longue», explique Rudy Salles, adjoint au Tourisme à Nice.
« C’est très profitable à notre profession. C’est délicat chaque année quand tout se déroule en même temps, on est obligé de refuser des clients », confirme Denis Cippolini, président du syndicat des hôteliers Nice Côte d’Azur. Car au delà des spectateurs (plus de 100.000), il faut aussi loger le personnel des écuries et tous ceux qui viennent travailler pour l’occasion, et qui, eux, ne dorment pas dans les luxueux établissements monégasques mais plutôt dans les communes alentours. A Menton par exemple, de nombreux hôtels affichent complet quand ils ne proposent pas des chambres à 250 euros dans un 2 étoiles !
Juste après ce beau mois de mai, la Côte d’Azur enchaînera avec un mois de juin exceptionnel, grâce à l’Euro de football. Avant bien sûr d’entamer sa traditionnelle saison estivale.
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