Les robots débarquent dans notre quotidien. Entrés aussi dans les entreprises, ils font gagner en productivité et évitent des délocalisations. En Rhône-Alpes, la filière s'organise sous la bannière Coboteam, préfigurant la naissance d'un nouveau clus
A Bellecombes-en-Bauges, un robot trait les vaches depuis qu’un jeune a repris l’exploitation familiale en 2014. Nouvel outil pédagogique, le petit robot humanoïde Nao de la société Aledebaran est le nouveau compagnon d’éveil d’un jeune autiste.
Beam, le robot de la société d’Awabot, est expérimenté dans les classes de trois lycées rhônalpins. Les exosquelettes de RB3D sont actuellementtestés par des ouvriers de Colas qui étalent le bitume sur les routes. Innovtec dans l’Ain commercialise un robot nettoyant pour les industries alimentaires…
« Les robots ne sont pas là pour remplacer les hommes mais pour les accompagner dans leurs gestes » explique Jacques Dupenloup, dont l’entreprise réalise 85 % de son chiffre d’affaires à l’export. « Contrairement à l’idée préconçue, les pays les plus robotisés au monde sont ceux qui connaissent le taux de chômage le plus bas » affirme le responsable de l’entreprise Staubli.
Les bras sophistiqués de l’entreprise haut-savoyarde équipent en effet les salles d’opération chirurgicales, distribuent les chocolats dans leurs boites, désossent les jambons, peignent le TGV japonais et remplacent les tâches répétitives des ouvriers, souvent nuisibles à leur état de santé.
Problème, le marché français est en recul alors que la demande dans le monde explose. La France est sous-équipée en matière de robotique industrielle, comparée à la situation de ses partenaires européens, Allemagne, Italie et se fait actuellement doubler par l’Espagne. « La robotisation est la meilleure arme contre la délocalisation, en raison des gains de compétitivité qu’elle peut offrir» souligne Jean-Louis Gagnaire, vice-président à l’économie.
Voilà pourquoi la Région Rhône-Alpes a lancé en juin 2014 un plan robotique qui cible notamment les PME. Elle a confié une mission à Thésame, le pôle de la mécatronique, qui assure la tête de pont du dispositif régional.
C’est sous le nom de Coboteam que s’organise désormais la filière rhônalpine préfigurant la naissance d’un nouveau cluster.
Source: Coboteam
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