La saison bat son plein sur les plages du littoral ; beau temps, et touristes sont au rendez-vous, ..c'était sans compter sur les nouvelles dispositions de la Préfecture, qui "s'acharne " sur ce modèle économique pourtant dynamique pour la région.
Plage Privée du Languedoc-Roussillon
La saison promet d’être fructueuse pour les plages privées ! Ce nouveau modèle économique est devenu un vrai booster de croissance pour l’économie locale…
Les 26 paillotes du littoral languedocien, et les 130 plages du Languedoc-Roussillon proposent une offre diversifiée et de qualité pour la clientèle locale, et les touristes de toutes régions et nationalités, et apportent une vraie valeur ajoutée économique et qualitative au littoral méditerranéen.
Mais le sort, ou plutôt la Préfecture s’acharne sur ces plages aménagées en imposant un cahier des charges de plus en plus drastique !
La Préfecture compte réduire de 30% les surfaces d’occupation des paillotes, en privilégiant la surface occupée par les transats (60%) contre 40 % pour la partie restaurant, bar….et souhaite ramener la période d’ouverture de mai à août (aujourd’hui avril à septembre )…une gageure pour notre région !
Le 16 juillet dernier, Le député de l’Hérault, Patrick Vignal, appuyé par la CCI de Montpellier (qui a fournit un rapport complet sur le poids écononique des plages aménagées) et l’association des plages privées du Littoral, présidée par Joël Ortiz – La Voile Bleue, se sont rassemblées pour défendre le travail, les emplois, et promouvoir leurs actions en faveur du Littoral.
Au travers du nouveau cahier des charges, la Préfecture « privilégie » les transats !
La Préfecture compte réduire de 30% les surfaces d’occupation des paillotes, en privilégiant la surface occupée par les transats (60%) contre 40 % pour la partie restaurant, bar….et ramener la période d’ouverture de mai à aout (aujourd’hui avril à septembre ).
Les plages aménagées de Carnon-Mauguio seront les premières touchées par ces nouvelles mesures ; certaines plages vont être contraintes de réduire de moitié leur personnel, face à une baisse annoncée de 40% de leur chiffre d‘affaire ; … et les dossiers de renouvellement de concession doivent être déposés fin août…la partie est risquée !
Comment justifier aujourd’hui les licenciements des dizaines d’emplois en CDI ou d’emplois saisonniers à mi-temps ? Comment justifier aujourd’hui qu’un restaurant de plage aménagé (bien loin d’entamer la concurrence traditionnelle par son activité) doive réduire ses couverts de 200 à 70, alors qu’il en refuse déjà 30 chaque soir ?
Face à cette épineuse question, certains se sont entendus dire par des employés de la Préfecture « L’emploi, c’est pas notre problème »… une remarque qui a du mal à passer, pour ces patrons qui s’investissent tout au long de l’année pour proposer l’excellence à leur clientèle exigeante !
Pour Patrick Vignal, député de l’Hérault, “le cahier des charges doit être cohérent, plus simple et les conditions d’exploitation favorables pour continuer à favoriser l’excellence”
“Les plages sont un véritable modèle économique dont les retombées sont plus que vitales pour le littoral”
Patrick Vignal s’engage à défendre le dossier des paillottes la semaine prochaine auprès de Mr le Préfet « afin de faire évoluer le cahier des charges qui concerne les plages aménagées de la commune de Mauguio-Carnon”
Le 7 avril avait déjà lieu une première réunion avec la Préfecture, qui semble sourde face aux doléances des plagistes…
Pourtant, l’économie des plages aménagées rapporte directement à l’Etat 546 841€ en taxes, impôts et cotisations diverses..une vraie mane pour l’administration fiscale !
Comme le souligne le président des plages Joel Oritz, cette réunion n’était qu’un préambule à la mobilisation de masse qui pourraient s’ensuivre si la Prefecture, et les mairies restent inflexibles face aux demandes des plagistes…la guerre est donc annoncée… comptons sur la persévérance des patrons des plages qui défendront leur travail jusqu’au bout !
Et aux côtés des plages, ce sont les fournisseurs locaux, et les saisonniers qui s’engagent dans la bataille..car au delà des plages privées, c’est toute une filière de l’agro-alimentaire locale qui risque d’être touchée…
Patrick Vignal souligne que « la France a plus de lois que toute l’Europe entière, et qu’il devient extrêmement compliqué pour un chef d’entreprise de s’y retrouver …”
L’excès de démarches administratives, ainsi que leur lourdeur plombent toute véléité d’entreprendre; il réjoute “qu’ilest inconcevable que les services de l’Etat brident l’activité des professionnels en entrainant une baisse de 45 % de leur volume d’activité en pleine période de crise économique.”
A savoir, le littoral compte 197 hectares de plage ; et les paillotes occupent 2,5 hectares, soit 5% en Languedoc-Roussillon contre 20% en PACA.
Une question reste en suspent… qu’en sera-t-il de nos plages, lorsque le préfet de Toulouse prendra la relève…sera-t-il sensible aux préoccupations de notre littoral ? a soulevé l’association des plages privées.
“Dans une période de crise comme celle que nous traversons, notre région (relativement dépourvue d’industrie par rapport à d’autres régions) doit continuer à jouer de tous ses atouts pour favoriser l’emploi et le développement économique, dans le respect de la richesse et de la diversité de son environnement. Le cri de détresse des professionnels qui gèrent ces plages privées mérite d’être entendu” a conclut Patrick Vignal.
Réunion des plages privées et CCI de Montpellier – Patrick Vignal député, Jean-Marie Sevestre et Joël Ortiz
Retrouvez l’économie des plages privées en chiffre sur l’article …
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