Avec la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, l’Espagne pourrait voir son rôle changer en Méditerranée occidentale mais aussi à l'échelle de l'Union européenne. Dans ce nouvel équilibre géopolitique naissant, comment Madrid doit jouer sa carte
Un tiers du volume mondial de transport maritime commercial transite via le détroit de Gibraltar. Avec le Brexit, le contrôle de cette zone stratégique ne sera bientôt plus assuré à 100% par des États membres de l’UE.
Dans ce contexte, la question du futur statut de Gibraltar se pose avec plus d’acuité que jamais. D’autant que seulement 823 habitants sur un peu moins de 20 000 ont voté en faveur du Brexit. Londres pourra-t-elle renoncer à sa souveraineté vieille de quatre siècles sur le Rocher au profit de Madrid ? Rien n’est moins sûr…
Face au Maroc et à l’Algérie
Dans tous les cas de figure, il est quasi-certain que l’Espagne devra renforcer son présence militaire dans le détroit, contribuant à accentuer les tensions dans la région alors que le Maroc et l’Algérie renouvellent leurs flottes respectives en multipliant les achats.
A noter que le Royaume de Mohammed VI va inaugurer cette année sa plus grande base navale à Ksar Sghir, près de Tanger et à 20 kilomètres de l’enclave espagnole de Ceuta. Ce projet avait été initié après conflit des îlots Persil, en juillet 2002, entre Madrid et Rabat…
Les conséquences du Brexit semblent encore nombreuses, y compris en Méditerranée…
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