Les électeurs ont donc tranché. Le prochain Président sera soit Emmanuel Macron soit Marine Le Pen. Pour vous aider à mieux comprendre leurs différences et leur programme, voici une analyse de leurs programmes économiques respectifs. Car attention, m
Le Pouvoir d’achat :
C’est le sujet de la campagne de Marine Le Pen et l’enjeu principal pour les Français. En laissant de côté ses thèmes de prédilection habituels que sont l’immigration et la sécurité, la candidate du Rassemblement national (RN) a détaillé un catalogue de mesures visant à “rendre l’argent aux Français”.
Si l’augmentation du SMIC est absente de son lprogramme, Marine Le Pen veut aider les chefs d’entreprise à augmenter de 10% leurs salariés payés jusqu’à 3 SMIC via une exonération des cotisations patronales.
Face à l’inflation qui grimpe, Marine Le Pen envisage une réduction sur la TVA de 100 produits d’hygiène et alimentaire de première nécessité, qui serait portée de 5,5% à 0%.
Même logique pour l’énergie (gaz, fioul, électricité, carburants), dont elle veut baisser la TVA de 20% à 5,5%. Autre clin d’œil aux automobilistes : la renationalisation des autoroutes qui provoquerait, selon elle, la baisse de 15% du prix des péages. Forte de toutes ces mesures, Marine Le Pen s’estime en capacité de rendre 200 euros par mois de pouvoir d’achat aux ménages français.
De son côté, Emmanuel Macron n’a pas le moindre point commun avec Marine Le Pen. Plutôt qu’une augmentation des salaires, le président-candidat veut tripler la prime Macron, pour permettre aux patrons de verser jusqu’à 6.000 euros par an à leurs employés gagnant jusqu’à 3 SMIC “sans charge ni impôt”.
“Tant que les prix flambent”, il promet aussi de prolonger sa ristourne de 18 centimes d’euros à la pompe pour les automobilistes. Tout comme son bouclier énergétique, sur les prix du gaz et de l’électricité.
Souvent caricaturé en “président des riches”, le président durcit le ton face aux grandes entreprises. Il a annoncé de faire en sorte “qu’il y ait obligation de partager ses richesses avec les salariés”, via un mécanisme d’intéressement ou le versement d’une prime, “l’année où elle l’entreprise augmente ses dividendes”.
Concernant le logement
Marine Le Pen rêve d’une “France de propriétaires”. Elle propose de rendre les prêts immobiliers portables d’un bien à l’autre et de créer un fonds de garantie des loyers pour les protéger.
Son programme comprend un plan de réhabilitation de l’habitat ancien grâce à des aides ciblées et la construction de 100.000 logements sociaux par an dont 20.000 seraient réservés aux étudiants et jeunes travailleurs.
De son côté, Emmanuel Macron veut étendre la caution publique pour les locataires afin de faciliter l’accès au logement. Le président table également sur la rénovation énergétique de 700 000 logements par an, avec des solutions proposées à tous les Français, dont une partie sans avance de frais.
Du côté des impôts :
Avec la suppression de l’ISF et de la taxe d’habitation, Emmanuel Macron a à son actif une véritable action sur le plan fiscal, durant son premier mandat.
Mais attention si il est réélu, il devra toutefois se montrer plus raisonable en termes de fiscalité.
Son objectif de ne pas augmenter les prélèvements obligatoires reste malgré tout d’actualité. Il prévoit d’ailleurs de baisser les impôts à hauteur de 15 milliards (7 pour les ménages, 7 pour les entreprises, notamment via la poursuite de la baisse des impôts de production).
Parmi les mesures clés de son programme fiscal : le relèvement du plafond d’exonération de l’impôt sur les successions, la suppression de la redevance audiovisuelle (138 euros par an et par ménage), ou encore l’extension de la réduction d’impôts des couples mariés ou Pacsés aux personnes vivant en concubinage.
Un objectif qui est aussi partagé par Marine Le Pen. En plus de la redevance, la candidate d’extrême droite propose tout bonnement de privatiser l’audiovisuel public. Pour faciliter l’entrée des jeunes Français dans la vie active, elle table par ailleurs sur une suppression de l’impôt sur le revenu pour les moins de 30 ans et propose d’accorder une pleine part fiscale aux ménages dès le deuxième enfant.
Résolument opposée à l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) d’Emmanuel Macron, elle veut le changer en impôt sur la fortune financière (IFF), dont la résidence principale sera exclue.
Côté successions, la candidate veut exonérer les donations des parents et grands-parents aux enfants et petits-enfants jusqu’à 100.000 euros, tous les 10 ans.
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