Reconnaissable de loin, l’usine Carte Noire de Lavérune, près de Montpellier, a fêté ses 50 bougies l’année dernière.
L’usine est très ancrée dans le territoire car tous les montpelliérains ont vu le grand silo en forme de paquet de café, ou senti l’odeur qui se dégage de l’usine. « En fonction de vents on peut sentir l’odeur jusqu’à la place de la Comédie. On peut savoir s’il y a des entrées maritimes ou si le ciel va se dégager grâce au café que l’on sent, ou pas ! » explique Philippe Maillard, le directeur de l’usine.
Le silo est rempli de café vert, c’est à dire la matière première. À l’intérieur de cet immense paquet de café il y a 49 silos qui permettent de stocker autant d’origines de café différentes.
Créee par Jacques Vabre, elle est passée dans différentes mains au fil des décennies. En 2016, elle est rachetée par le groupe italien Lavazza qui investit 30 millions d’euros en 4 ans pour moderniser et optimiser la capacité de production de l’usine.
« C’est colossal ! On parle de 8 à 10 millions d’euros d’investissements par an dans tous les secteurs, que ce soit dans les nouvelles technologies avec un nouveau torréfacteur, une nouvelle machine à capsules, et une à dosettes ou bien sur les infrastructures (toitures, façades, environnement de travail pour les salariés… » explique le directeur du site.
L’usine de Lavérune compte désormais 120 collaborateurs et une vingtaine d’intérimaires, 10 lignes de production, 9 appareils de torréfaction et produit annuellement plus de 27 000 tonnes de café.
Depuis 2016, Carte Noire connaît une croissance solide et soutenue, de plus de 80 millions €. Elle est la seule marque à être présente sur les 6 segments du café : moulu, grains, dosettes souples, capsules compatibles Nespresso, soluble, capsules compatibles Dolce Gusto. La marque 100% fabriquée à Lavérune représente 15% du marché français. Pendant le confinement, les ventes ont augmenté de 20%.
Carte Noire a crée sa propre école de formation au sein de l’usine. « L’idée est de maintenir le savoir-faire et de pérenniser le site le plus longtemps possible. Nous avons l’investissement industriel, il faut que nous ayons l’investissement humain » conclu Philippe Maillard.
L’usine en chiffres clés :