Les acteurs de la filière française de production de masques se sont réunis pour former le Syndicat des Fabricants Français de Masques (F2M) afin de rendre le pays entièrement autonome et d’éviter les importations.
Dans un communiqué, le syndicat promouvoit la fabrication française pour plusieurs raisons et objectifs : sécuriser l’approvisionnement de produits sanitaires stratégiques en défendant la fabrication française et la réindustrialisation française. Ceci pourrait permettre de réduire l’empreinte environnementale et de garantir des prix stables.
Selon ces acteurs, la production et l’achat de produits français serait bénéfique autant sur les plans économique et écologique que sécuritaire. L’achat d’un masque complètement français restitue 70 % de la valeur en France, contre les 15% d’un produit importé.
Il permettrait également la réduction de l’empreinte carbone en réduisant le transport effectué pour l’importation et en assurant une fabrication de proximité et respectueuse de l’environnement. Le cadre de travail, l’hygiène et les normes de sécurité seraient aussi plus facilement garantis.
Il faut savoir que le concurrence étrangère a été à la hausse, avec une importation importante de masques en France depuis le début de la pandémie. Or, ces derniers ne sont pas garantis en termes de qualité, les critères d’attribution se portant presque uniquement sur les prix, et non sur la qualité.
Pour consolider la filière en France, le syndicat F2M suggère la fiabilisation des sources d’approvisionnement ainsi que le requalibrage des critères de sélection des appels d’offres en termes de qualité, par exemple. Renforcer les contrôles des masques importés et redonner de la valeur au made in France contribuaient également à la filière.
Plusieurs sociétés ont développé leur activité afin de répondre à la demande de masques, dont Kolmi Hopen, entreprise de la région angevine spécialisée sur les protections et le matériel d’hygiène jetables, et Valmy, fabricant de masques. Les deux sociétés ont chacune investi 10 millions d’euros, selon Capital, en plus d’avoir embauché des centaines de salariés en CDD.
La capacité de production française a cru de 96,5 millions de masques chirurgicaux FFP2 fabriqués. Plus de 10 000 emplois ont été créée en plus d’une filière de production de meltblown, tissu spécial non tissé utilisé au coeur du filtre de masques chirurgicaux.
Le futur de la filière est incertain. Si l'obligation du port du masque à l'éxtérieur a été levée, la durée de la pandémie de coronavirus est encore inconnue. Le syndicat F2M a donc pour objectif l'autonomie de la France sur la production de masques afin de soutenir les entreprises françaises ainsi qu'une consommation plus fructueuse en termes d'économie et d'écologie.