Ada Colau élue il y a un an à la tête de Barcelone est confrontée à ses premières manifestations en tant que maire. Une situation particulière pour la femme politique qui est issue du mouvement des Indignés, reconnu pour avoir foulé les pavés à plusi
Le paysage urbain barcelonais est assez mouvementé depuis quelques temps. Une confrontation opposant les forces de l’ordre et les manifestants du quartier huppée de Gracia fait rage depuis le 23 mai dernier.
La tentative d’évacuation par la police d’une ancienne banque occupée depuis des années par des squatteurs a mis le feu aux poudres. Les nuits de batailles ont provoqué des incendies, des vitrines cassées et plusieurs blessés chez les manifestants.
Une nouvelle situation pour la maire
Ada Colau se retrouve dans une situation assez délicate. Comme elle aime le rappeler, elle est issue directement de cette « lutte des quartiers ». La maire de Barcelone représentante du mouvement national Podemos fait face aux personnes qu’ils l’ont autrefois soutenu.
Le droit au logement était un des fers de lance de la campagne électorale de la maire actuelle. Une cause qu’elle avait défendue bec et ongles dans la rue. Aujourd’hui, après l’expulsion de squatteurs, Ada Colau appelle au « dialogue » et à la recherche de solutions.
Une situation assumée et supportée
L’ancienne activiste apprend les aléas du pouvoir. Les soutiens politiques se font rares pour la chef de file barcelonaise. Récemment critiquée par Mariano Rajoy, chef du gouvernement, qui l’accuse de faire de la« démagogie bon marché », elle est parvenue à sauver son budget de justesse en intégrant le Parti socialiste catalan dans son équipe municipale.
Cette recherche du consensus fait monter le mécontentement d’une frange de ses électeurs qui voient d’un mauvais œil ce penchant pour la modération.
Les événements récents n’arrangent pas la situation. Ada Colau essaye de s’appuyer sur la médiation des associations de quartier. Elle reconnait le rôle « positif » qu’a joué le « centre social » monté par les squatteurs au cours de ces années de crise. Pourtant celle-ci assume ses actions actuelles et affirme « je dois gouverner pour tous, pas seulement pour ceux qui ont voté pour moi ».
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