Au carrefour des années 1990, la deuxième ville du département a connu une véritable redynamisation sur le plan économique. Aujourd’hui, les 72 communes de l’Agglomération en bénéficient tout autour d’Alès malgré des liens qui tendent à s’effriter av
C’était l’une des premières décisions, il y a 28 ans, du jeune conseiller communautaire de l’époque au côté de celui qui était déjà le maire de la Ville d’Alès, Max Roustan : redynamiser le territoire d’Alès. Un territoire en grande souffrance après la fermeture des mines.
Dans la foulée, très exactement en 1995, le guichet unique allait voir le jour, « avant tous les territoires de France », se félicite Christophe Rivenq. Mais aussi l’Agence de développement économique Alès Myriapolis, dont le but était de rassembler tous les acteurs engagés dans cette logique de développement. Objectif atteint, estime le président d’Alès Agglomération :
« Ces dix dernières années, nous avons les meilleurs résultats économiques en termes de progression de l’activité et de baisse du chômage. Nous restons encore avec un chômage élevé, mais bien en-deçà de ce qu’il était en 1995. »
Une attractivité double
+2,5% de croissance démographique au 1er janvier 2022. +2% attendue début 2023. Le territoire alésien attire régulièrement des habitants supplémentaires, mais il affiche aussi l’un des plus forts taux de croissance économique de France grâce à son fer de lance : l’industrie.
« Aujourd’hui il y a cette culture industrielle qui est le fruit d’un choix et d’une volonté politiques, analyse Christophe Rivenq. Cette culture allie développement économique, industrie, qualité de vie et développement durable. »
C’est tout un espace du bien-vivre que vantent aussi bien la Communauté de communes que les nouveaux arrivants. « Ils disent qu’ils sont bien acceuillis, qu’on a une belle vie, qu’on trouve tout, rapporte le président. On peut y travailler, apprendre et surtout on vit. »
Un lifting du coeur de ville
Président élu à la tête de la collectivité, à l’été 2020, Christophe Rivenq avait fait du réaménagement du HUP – le hub des entrepreneurs d’Alès Agglomération – le gros projet de son mandat. Résultat : deux bâtiments préexistants ont été reliés en leur centre par une passerelle vitrée.
Et depuis là-haut, la revitalisation du centre-ville est flagrante. « C’est le coeur battant d’un territoire, estime le président. C’est ici que se passe la culture, les festivités, le commerce de proximité, ou l’éducation avec deux lycées en coeur de ville ; c’est ici que les transports, et les parkings gratuits permettent aux gens de venir vivre et faire le développement économique. »
Preuve que quand les politiques locaux prennent des décisions fortes, le résultat est au rendez-vous.
Une ruralité livrée à elle-même
Seule ombre au tableau, regrette Christophe Rivenq, l’hyper-métropolisation de la France. En d’autres termes : une concentration des services de l’État sur les grosses agglomérations régionales, au détriment des bassins de vie de population moindre, trop souvent délaissés.
« Il faut qu’on soit plus écoutés, plus suivis, assure le président d’Alès Agglomération. On ne demande pas des milliards pour nous aider, mais simplement le juste ruissellement : c’est-à-dire qu’un habitant d’une métropole ne peut pas recevoir plus d’argent public, pour améliorer son territoire, qu’un habitant de la ruralité ou d’une ville à taille humaine. »
Mais pas de quoi, pour autant, entacher l’enthousiasme de la collectivité. Les projets ne manquent pas : plan alimentaire territorial, culture, projet social de territoire, etc. « Ici on met tout le monde autour de la table pour travailler à l’avenir d’un territoire, en oubliant personne, conclut Christophe Rivenq. C’est un vrai choix politique. »
Réagissez à cet article