
29 septembre 2015
Dernière mise à jour le Mardi 29 Septembre 2015 à 07:09
« La CCI est à un tournant »
Suite au mouvement de grève qu’on connu les CCI du Languedoc-Roussillon la semaine dernière du fait de l’effondrement de ses budgets (lire notre article précédent), le président de la Chambre consulaire de Montpellier nous indique qu’il ne reste que 4 salariés sur les 32 postes supprimés qui n’ont pu se voir proposer à ce jour une nouvelle affectation de reclassement interne.
Mais, il évoque des possibilités éventuelles au sein de la CCI régionale, voire dans d’autres CCI et également pour des périodes de formation.
Il précise que si de telles décisions n’avaient été prises, la CCI de Montpellier aurait été en cessation de paiement en 2016, en rappelant que les frais de personnels représentent 70% du budget de la chambre, et qu’ « aucun chef d’entreprise ne se lève le matin pour licencier son personnel ».
Et ce n’est pas la vente d’actifs éventuels qui auraient pu régler une telle situation comme l’évoquait le syndicat CGT-CCI-LR lors de son appel à la grève, expliquant qu’il ne s’agit que « d’un fusil à un coup » alors que la baisse significative de la masse salariale est quant à elle durable.
Il faut rappeler que les CCI sont très largement mises à contribution pour le plan de redressement de l’Etat depuis 2014 comme nous l’indiquions (re-lire l’article précédent).
Il s’agit d’une « ponction » de 3,8 millions d’euros dans le fonds de réserve de la CCI Montpellier par l’Etat, en plus de la diminution de la taxe pour frais entre 2013 et 2016 (de 8,5 à 6,6 millions d’euros). Ces difficultés de trésorerie ont donc conduit les élus à prendre de lourdes décisions afin de trouver le chemin de l’équilibre budgétaire.
André Deljarry a ensuite évoqué le Groupe Montpellier Business School et les synergies à construire avec Toulouse. L’école de Montpellier ayant déjà un statut autonome et l’implantation proche de la future Gare TGV de la Mogère, (quartier Oz) en fait un « carrefour stratégique pour les 40 prochaines années » avec l’accord du Maire de Montpellier.
Les synergies s’opèrent également entre les CCI Montpelliéraine et Toulousaine. Dès début 2017, une grande CCI régionale verra le jour sur la base de ces deux dernières notamment, avec une mutation des CCI territoriales en départementales afin de trouver le juste équilibre.
Le président nous a fait aussi part de sa dernière rencontre avec Philippe Saurel, maire de Montpellier et président de Montpellier Méditerranée Métropole, et l’évocation d’une future Agence de développement économique pour le territoire métropolitain. Bientôt également une convention de partenariat avec la SERM et la Ville pour le commerce de centre-ville dont le président Deljarry en fait son cheval de bataille, rappelant que Odysseum possède un « pilote » à la différence des commerçants du centre-ville. Odysseum ne fait pas partie de ses priorités.
EcomNews a enfin interrogé le président sur sa volonté d’être candidat à la tête de la future CCI départementale et régionale. Celui-ci estimant de pas être en mesure pour l’instant de briguer la présidence régionale, qu’il y a des étapes à respecter (Les 2 candidats sont Bernard Fourcade et Alain Di Crescenzo). Il sera donc candidat à la future CCI departemenatle de l’Herault (après fusion des CCI de Sète, Beziers et Montpellier) et cette candidature qu’il affirme désormais se fera en accord avec les syndicats patronaux.Son budget sera de 12M€.
Il s’est montré par ailleurs confiant sur l’avenir des CCI, malgré sa conviction dans le fait que le gouvernement voulait la fin des CCI « nous ne mourrons pas », citant même l’exemple espagnol des chefs d’entreprises qui avaient monté un fond pour continuer à exister.
Terminant sur une note « élections régionales », le président de la chambre n’a pas manifesté d’hostilité aux candidatures éventuelles de présidents de CCI sur des listes en lice pour les élections régionales des 6 et 13 décembre 2015, rappelant néanmoins « qu’il faut éviter ce genre de mélange ».
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