Newheat, spécialiste de la chaleur renouvelable et leader français du solaire thermique, met en service une nouvelle centrale solaire destinée aux écoserres Les Tomates d’Auïtou, exploitation agricole innovante dédiée à la culture de tomates sous serres chauffées. Il s’agit de la plus grande installation solaire thermique agricole en France en Corrèze, septième réalisation de Newheat, et d’un modèle appelé à être reproduit dans l’ensemble de la filière des serres chauffées.
Une exploitation maraîchère pionnière et responsable
Située à Rosiers-d’Égletons, en Corrèze, sur un territoire peu favorable à la culture en plein champ, l’exploitation Les Tomates d’Auïtou produit des tomates sous 8 hectares d’écoserres chauffées, avec 100 000 plants cultivés hors-sol, sans pesticides, dans une logique d’agriculture responsable et de production locale toute l’année. Son adhésion à l’union de coopératives Rougeline et sa labellisation Zéro Résidu de Pesticides via le collectif Nouveaux Champs illustrent cet engagement.
Dès l’origine, l’exploitation a misé sur les énergies renouvelables et de récupération pour gagner en autonomie : elle est aujourd’hui 100% autonome en eau grâce à la récupération des eaux de pluie et couvre 71% de ses besoins électriques via deux centrales photovoltaïques, qui alimentent notamment la nouvelle centrale solaire thermique.
Côté chaleur, les écoserres sont, depuis 2019, chauffées majoritairement par la chaleur fatale issue de l’Unité de Valorisation Énergétique (UVE) de Rosiers-d’Égletons ; le recours au propane en appoint, source de surcoût et d’émissions de CO₂, est désormais remplacé par le solaire thermique conçu et installé par Newheat.
Une chaleur à 98% renouvelable pour des serres plus performantes
La centrale développée et mise en service par Newheat comprend plus de 7 000 m² de capteurs solaires thermiques (5,6 MWc) installés sur des remblais, une cuve de stockage de 1 500 m³ et une intégration complète aux systèmes de chauffage existants. Elle fournira environ 5 400 MWh utiles de chaleur solaire par an, soit près de 14% des besoins thermiques annuels du site, permettant d’éviter près de 28 000 tonnes de CO₂ sur 20 ans.
Finalisé en seulement trois mois, ce chantier illustre la capacité de Newheat à déployer rapidement des solutions de décarbonation à forte valeur ajoutée, et propose un modèle facilement réplicable à d’autres exploitations sous serres chauffées. En combinant chaleur de l’UVE et solaire thermique, Les Tomates d’Auïtou atteignent désormais 98% de chaleur renouvelable pour le chauffage de leurs écoserres.
Performance énergétique, rendement agricole et pilotage fin
Newheat assurera pendant deux ans la maintenance et l’optimisation de la centrale, notamment via un pilotage énergétique automatisé permettant d’ajuster en temps réel l’apport solaire et la chaleur fatale aux besoins des serres. Ce système coordonne la nouvelle installation avec les équipements existants et les contraintes d’exploitation, pour garantir performance et fiabilité.
L’apport du solaire thermique doit permettre d’optimiser les températures de consigne en hiver et en mi-saison, d’augmenter les rendements agricoles (de 40 kg/m² historiquement à 45–50 kg/m² attendus) et de supprimer le recours au propane fossile, coûteux et dépendant des marchés internationaux. Le solaire thermique se révèle particulièrement pertinent pour des serres comme celles d’Auïtou, qui ont des besoins de chaleur toute l’année, y compris en été.
Un investissement structurant soutenu par l’ADEME
Représentant plus de 3,7 M€ d’investissement, le projet bénéficie d’un soutien financier de près de 1,9 M€ de l’ADEME dans le cadre du Fonds Chaleur – appel à projets Grandes installations solaires thermiques. Il s’inscrit pleinement dans les objectifs nationaux de montée en puissance des énergies décarbonées, pour lesquelles les grandes installations solaires thermiques constituent un levier clé.
Pour Les Tomates d’Auïtou comme pour Newheat, cette centrale marque une étape importante : elle démontre qu’un modèle agricole combinant production locale, emploi, sobriété en ressources, abandon des pesticides et quasi-sortie des énergies fossiles est non seulement possible, mais reproductible à l’échelle de la filière des serres maraîchères.































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