Les temps sont durs pour le thermalisme, avec des portes fermées pendant plus de 6 mois en pleine saison. Bernard Riac, fondateur et PDG de l’entreprise familiale ValVital, 2ème groupe en France avec 11 stations thermales et plus de 56 000 curistes, dont le siège est en Savoie, tire la sonnette d’alarme.
La fréquentation de l’année 2020 a chuté de 66% pour le groupe Valvital, entrainant une baisse équivalente du chiffre d’affaires et des pertes considérables. Ce sont des entreprises prospères qui vont devoir fermer ou se mettre en sauvegarde, dans un secteur qui depuis une dizaine d’années était en progression », martèle Bernard Riac.
Rien que pour ValVital, c’est plus de 1000 salariés, permanents et saisonniers, qui ont dû être mis en chômage partiel et que nous ne pourrons pas embaucher cette année.
La prise en charge par l’État du chômage partiel est insuffisante à couvrir les charges fixes. L’impact économique de ce secteur est considérable puisque de nombreux emplois indirects sont concernés.
Un emploi direct dans les thermes engendre plus de 8 emplois induits dans l’environnement économique local.
A ce titre le PDG de ValVital apporte son soutien aux initiatives et négociations du CNETh auprès du gouvernement pour demander les aides indispensables au soutien de la filière.
Le syndicat a chiffré cette aide au minimum à 82 millions d’Euros pour sauver plus de 100.000 emplois en France. Aucune réaction du côté du Gouvernement !
Et au-delà de la problématique économique des exploitants de thermes, se pose aussi un problème plus vaste de santé publique, avec l’impossibilité pour près de 600 000 curistes de suivre les soins qui les soulagent pour une grande partie de l’année, après 3 semaines de cure.
Car, comme le dit Bernard Riac, « pour des curistes la plupart de plus de 60 ans, c’est la double peine. Après une année de souffrance, ils ne pourront pas bénéficier de leur cure si nous ne pouvons pas ré-ouvrir ».
La bonne santé, pour plus d’un demi-million de personnes, souffrant de troubles chroniques, passe par une cure thermale.
« Il est urgent d’ouvrir, mais avec les aides confirmées au préalable, sans quoi nous ne pourrons plus assurer notre qualité de service, ni notre rôle de soignants. » rappelle Bernard Riac qui s’inquiète des répercutions sanitaires de cette crise sur la santé des curistes et de leurs impacts sur les économies locales.
Rappelons que les curistes qui bénéficient de soins thermaux consomment moins de médicaments, retrouvent des liens sociaux et un soutien psychologique important.
Néanmoins, en tant que chef d’entreprise Bernard Riac veut encore croire à l’avenir du thermalisme comme l’illustrent les dernières actualités du groupe ValVital, avec la reprise de la gestion des Thermes et de l’espace thermoludique de Royat, dans le Puy de Dôme, via la signature d’une Délégation de Service Public (DSP), tout comme la future ouverture en avril prochain des Thermes de Santenay (Côte d’Or) qui constitue la renaissance du site, et une opportunité de développement majeur pour la cité bourguignonne.
Sans oublier les travaux en cours pour la construction du Grand Nancy Thermal qui sera le plus grand centre thermal européen à partir de juin 2023 ou encore la création des Thermes de St-Jean d’Angely (Charente-Maritime).
Et côté cures, les équipes ValVital veulent aussi apporter leur contribution pour aider les Français ; ils ont imaginé 3 cures post-covid avec la cuREvivre pour rééquilibrer le corps et l’esprit, la cuREtrouvailles pour une parenthèse de bien-être avec sa maman à l’occasion de la fête des mères, et une cuREspire pour les voies respiratoires.
ValVital, 2ème groupe thermal français, gère des établissements thermaux depuis plus de 30 ans. Établissements thermaux : Enghien-les-Bains, Nierderbronn-les-Bains, Morsbronn-les-Bains, Lons-le-Saunier, Bourbonne-Les-Bains, Santenay, Royat, Aix-les Bains, Thonon-les-Bains, Montbrun-les-Bains, Berthemont-les-Bains, Lectoure.
Réagissez à cet article