Face à la pandémie du Covid19, les sociétés d’aide à domicile traversent une crise sans précédent. De plus en plus de personnels, confrontés à un manque de protection, font valoir leur droit de retrait. Ces sociétés qui interviennent chez les personn
Le 18 mars, au deuxième jour du confinement imposé par le président de la République, la Fédération des services aux particuliers (FEPS) lance un appel au secours auprès des pouvoirs publics pour poursuivre l’activité d’aide à domicile avec des équipements, du gel hydroalcoolique et surtout des masques de protection.
« C’est un véritable appel au secours que je lance au préfet et à l’agence régionale de santé. Les personnes dépendantes auprès desquelles nous intervenons risquent d’être isolées car nous ne sommes pas équipés pour intervenir en toute sécurité.
Nous courrons à la catastrophe car, sans masque, nous ne pouvons intervenir chez les personnes infectées par le Covid-19. Si la majorité des personnes sont en bonne santé, il se peut qu’il y ait des porteurs sains », s’alarme Eric Bobet, directeur d’Aideadomi et délégué départemental de la Fédération des services aux particuliers (FEPS).
Un besoin de 200 000 masques
Pour exercer leur activité dans de bonnes conditions, la Fédération des services aux particuliers (FEPS) estime qu’il faudrait 200 000 masques pour les 164 sociétés d’aide à la personne recensées dans les Bouches-du-Rhône.
Cependant, ce sont les médecins généralistes et infirmiers qui sont prioritaires comme vient de le rappeler l’ordre national des pharmaciens dans son bulletin d’alerte du 18 mars à 11 heures. La commande passée en février par Aidadomi n’a toujours pas été honorée.
Dans les Bouches-du-Rhône, 22 900 personnes bénéficient de l’aide personnalisée à domicile et 6 200 personnes en situation de handicap ont un soutien financier du Conseil départemental.
Une à deux fois par jour, les intervenants veillent sur les plus fragiles.
« Nous sommes confrontés au droit de retrait de nos salariés, de plus ne plus nombreux. Or nous jouons un rôle fondamental auprès des personnes âgées ou en situation de handicap. Nous les aidons à se lever, à se coucher, nous faisons les courses et préparons les repas. Le risque étant que ces personnes soient isolées », prévient Eric Bobet.
Son entreprise depuis le 17 mars a pris la décision de suspendre l’entretien à domicile et les gardes d’enfants pour se concentrer sur les personnes dépendantes qu’elles soient âgées ou en situation de handicap. « Nos clients ont très bien compris cet appel à la solidarité nationale », ajoute-t-il.
Spécialiste des prestations d’entretien à domicile, de garde d’enfants, d’accompagnement de personnes en situation de Aidadomi st la première entreprise indépendante de services à la personne des Bouches-du-Rhône. Aidadomi emploie 480 salariés dans ses 15 agences de proximité.
En direct de Marseille
Photo : Dans les Bouches-du-Rhône, 22 900 personnes bénéficient de l’aide personnalisée à domicile et 6 200 personnes en situation de handicap ont un soutien financier du Conseil départemental.
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