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Karl Demyttenaere
25 mai 2016 Dernière mise à jour le Mercredi 25 Mai 2016 à 15:05

Alors que l’Espagne est sans gouvernement, les autorités catalanes avancent sans bruit dans leur processus d’indépendance. Cependant, malgré le travail de l’exécutif de Catalogne, ce chemin vers un Etat n’est pas un long fleuve tranquille…

Bien qu’ayant remporté en septembre 2015 les élections régionales en Catalogne en affichant leur volonté d’accélérer le processus indépendantiste, la coalition séparatiste semble avoir freiné l’allure dans la mise en œuvre de leur programme. Celui-ci devait en 18 mois doter la région d’une administration capable d’assumer les compétences d’un Etat, avant de convoquer des élections pour la formation d’une assemblée constituante qui proclamerait la République de Catalogne

L’impossible rupture avec Madrid ?

Les indépendantistes, qui croyaient qu’une rupture rapide et unilatérale était possible, ont compris que ce n’est pas le cas. Et c’est pourquoi ils cherchent un interlocuteur“, a déclaré aux médias étranger le dirigeant socialiste catalan Miquel Iceta, opposé à la sécession.

Bien que pensant près d’un cinquième du PIB espagnol, la Catalogne est fortement endettée et ne peut plus se financer sur les marchés internationaux, sur lesquels sa note a été dégradée. 

Ainsi, sa trésorerie reste très dépendante de la bonne volonté de Madrid. Le pouvoir central pourrait revoir ses liens avec la région secessionniste si sa feuille de route indépendantistee s’accélérait.

Sans compter que la justice espagnole scrute les faits et gestes des responsables catalans, prête à annuler toute mesure qui violerait la Constitution, en particulier les actes préparant une administration indépendante. 

Des division chez les indépendantistes

Cette situation explique le rythme ralenti du processus indépendantiste, malgré les réticences de certains. En effet, la formation d’extrême gauche CUP (Candidatura d’Unitat Popular), dont la coalition a besoin du soutien pour reste au pouvoir, prône une désobéissance frontale immédiate.

Carlos Puigdemont, à la tête de la région de Catalogne, qui a pour devise « peu de bruit et beaucoup de travail », pourra-t-il ménager les ardeurs de ses alliés, éviter la confrontation avec Madrid, tout en avançant vers son objectif : l’indépendance ? Le jeu d’équilibriste ne fait que commencer… 

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