Le département enregistre un taux de chômage de 6,2% et son revenu médian est le 4ème plus haut de France !
Depuis 25 ans, la Haute-Savoie dispose d’un Observatoire départemental qui compile et analyse plus de 300 indicateurs socio-économiques.
L’analyse de ces données et de leurs évolutions permet chaque année de comprendre les phénomènes qui s’opèrent en Haute-Savoie et de les mettre en perspective : démographie, activité économique, mobilité, logement, environnement, occupation des sols, différences entre les territoires…
En cette fin d’année, Christian Monteil, président du Conseil départemental de la Haute-Savoie, a présenté les derniers chiffres en sa possession pour 2019.
Il en ressort plusieurs constatations.
La Haute-Savoie fait preuve d’un fort dynamisme démographique.
« La croissance de la population est exceptionnelle, avec plus de 10 000 habitants supplémentaires chaque année, depuis 20 ans. Le rythme de croissance est deux fois plus rapide qu’en Auvergne-Rhône-Alpes et près de trois fois plus rapide qu’en France métropolitaine.
Les écarts entre territoires sont très importants. La population stagne, voire recule, dans les massifs de montagne, jusqu’à -24% à Megève depuis 2000. A l’inverse elle a véritablement explosé dans le Genevois, jusqu’à +84% à Vulbens » déclare Christian Monteil.
En parallèle, la richesse économique est à l’origine d’un retour de la croissance et de l’emploi.
Le nombre d’emplois, tous secteurs marchands confondus, a augmenté de 5,1% en 2 ans.
Même le secteur industriel, qui a longtemps connu de sérieuses réductions d’effectifs, est à nouveau excédentaire (+ 1 739 emplois en 3 ans).
La croissance est la plus forte dans les emplois présentiels (au service de la population) et dans la construction.
« La Haute-Savoie se retrouve dans une situation proche du plein emploi, avec un taux de chômage de 6,2% en juin 2019 (7,3% en Auvergne-Rhône-Alpes, 8,2% en France métropolitaine), ce qui accentue les difficultés pour recruter du personnel.
Le revenu médian est le 4ème plus haut revenu de France. Il est de très loin celui qui a le plus augmenté en 10 ans (+3% par an) » ajoute le président du Conseil départemental.
Les écarts peuvent être très importants d’un territoire à l’autre. Le turn-over de la population est très rapide.
Chaque année, les arrivées représentent en moyenne 8,7% de la population communale en Haute-Savoie, et les départs 7,8%. Le Genevois et le bord du lac d’Annecy sont les territoires les plus concernés.
Le turn-over s’est fortement accéléré au fil du temps : le volume des départs et des arrivées annuels a été multiplié par 2,3 entre la décennie 1990 et les cinq dernières années.
Le coût du logement a augmenté de 18% en 10 ans, atteignant 3 792 € par m2 à l’achat, et 12,2 € par m2 à la location. On est loin des niveaux franciliens ou de Genève, mais ces niveaux restent parmi les plus élevés de France.
Le prix moyen d’un logement neuf est en moyenne 11% plus cher qu’en France. 90% des ménages disposent d’au moins une voiture en Haute-Savoie, contre 81% en moyenne en France métropolitaine. Le parc automobile a progressé de 48% en 15 ans.
Et Christian Monteil de commenter :
« Par ailleurs, le territoire est ouvert sur le monde extérieur. La Haute-Savoie comptait près de 105 000 travailleurs frontaliers fin 2018 et leur nombre a été multiplié par 2,3 en 15 ans.
Dans le domaine économique, la Haute-Savoie offre à ses entreprises un panel de plus en plus varié de solutions d’accueil. Pour les espace de coworking, l’offre est passée de 50 m2 en 2013 à 5 173 m2 en 2019. La croissance rapide de la population implique la construction de nombreux équipements publics et d’équipements commerciaux ) plus de 33 000 m2 autorisés chaque année en moyenne depuis 1997).
Plus de 10 000 étudiants font leurs études supérieures en Haute-Savoie. C’est 17% de plus en 15 ans. Les revenus élevés des ménages en Haute-Savoie permettent d’offrir à leurs enfants des études longues.
Toutefois, l’offre locale en études au-delà du Bac+2 reste modérée. En conséquence, 24% des 18-21 ans étudient hors du département en 2016, contre 14% en 1999.
Et dans le même temps, le nombre d’étudiants haut-savoyards à l’étranger a triplé ».
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