En à peine dix années d’existence, le Pays de l’Or est parvenu à mener à bien toute une série de projets structurants qui en font aujourd’hui la 5e agglomération du département. Son président actuel, Stéphan Rossignol, revient pour Ecomnews sur les p
Si nous avons dix ans aujourd’hui, c’est parce que des élus se sont battus pour notre intercommunalité, rappelle Stéphan Rossignol. Pour que notre territoire ne soit pas démantelé. » Et force est de constater que ce combat a été gagné face à la prestigieuse voisine montpelliéraine, autrefois gourmande au point de vouloir avaler le Pays de l’Or.
Plus tard, le combat politique laissera place à la bataille administrative pour faire passer la collectivité, de Communauté de communes à Communauté d’agglomération. Bataille fructueuse : en 2012, l’Agglomération du Pays de l’Or était née. « Cela montre aujourd’hui la force économique et administrative de ce territoire », assure son président, également maire de La Grande Motte.
Un territoire en développement
La Grande Motte, Mauguio-Carnon et Palavas-les-Flots, ce sont pas moins de 18 kilomètres de côtes et un aéroport international sur le littoral de la communauté d’agglomération. Ajoutant à cela les cinq autres communes que sont Candillargues, Lansargues, Mudaison, Saint-Aunès et Valergues, le Pays de l’Or compte 14 zones d’activités, dont la dernière en date : le PIOM – Parc Industries Or Méditerranée. « Il accueille aujourd’hui des entreprises internationales dans l’industrie légère, explique Stéphan Rossignol, ce qu’on appelle la soft industry. »
Des zones qui ont pu bénéficier de nouvelles dessertes mises en place ces dernières années. Car 4 lignes régulières de bus alimentent désormais le territoire via le réseau Transp’Or. De Palavas à Pérols, en passant par la liaison Odysseum-Mauguio, Saint-Aunès-Castelnau-le-Lez, ou encore l’axe reliant Carnon à La Grande Motte. Sans compter la navette estivale pour desservir les plages. « Tout ce territoire est riche en de nombreuses qualités », se réjouit le président de l’Agglomération.
Une Agglomération de projets
La suite ? C’est d’abord la poursuite des initiatives entreprises auparavant. Notamment en matière de mobilités douces : « Nous allons continué à les développer avec des kilomètres de pistes cyclables », indique Stéphan Rossignol.
Idem en matière de production bio : « 30% de la nourriture de cantine est bio, estime l’édile. Une nourriture qui vient en circuit court de nos producteurs. » Et le tout au sein du P.A.T. – le Projet Alimentaire Territorial – « pour une alimentation saine, durable, et mise en oeuvre à l’échelle du territoire ».
Mais la suite, ce sont également des engagements. À commencer par celui mené aux côtés des agriculteurs, pour atteindre 50 % de systèmes agroécologiques bio en 2050.
Ou encore celui de la transition écologique, avec pour objectif la réduction, d’ici 30 ans, de 40 % de la consommation énergétique de l’Agglomération. Dans le même temps, il est prévu de couvrir à hauteur de 66 % les besoins énergétiques via les énergies renouvelables.
Des plages privées à défendre
Autres symboles par excellence de l’engagement territorial, les plages privées du littoral sont menacées depuis déjà plusieurs années. En cause : l’évolution des espaces classés remarquables et sensibles qui concerne pas moins de 36 établissements dans le département, dont six rien que sur Carnon et La Grande Motte. Pourtant, Stéphan Rossignol peut bénéficier d’un soutien indéfectible. « C’est rare de voir une telle unanimité, s’exclame-t-il, l’Etat avec le Préfet est avec nous, comme l’ensemble des parlementaires et tous les maires du littoral, qu’ils soient de droite ou de gauche. »
Il faut dire que l’économie qui en découle est primordiale pour la santé du territoire. Car sur ces deux communes, ce sont pas moins de 500 emplois saisonniers touchés par la réglementation de 2019 du ministère de la Transition écologique.
« Il faut trouver le moyen de préserver ces concessions, insiste celui qui est aussi maire de la Grande Motte. Elles permettent à ces plages de servir les vins de nos viticulteurs, les fruits et légumes de nos producteurs, les poissons venant de nos criées, etc. C’est tout un ensemble que nous voulons sauvegarder. »
10 ans de Pays de l’Or en 10 dates
1947 : Création du Syndicat Intercommunal à Vocation Unique de Pérols-Mauguio
1971 : Création du Syndicat Intercommunal à Vocation Multiple du Pays de l’Or (SIVOM) regroupant six communes : Candillargues, Lansargues, Mauguio-Carnon, Mudaison, Pérols et Saint-Aunès
1974 : La Grande Motte rejoint le SIVOM
1993 : La Communauté de communes du Pays de l’Or voit le jour
2001 : Palavas-les-Flots entre dans le SIVOM
2003 : Valergues rejoint le SIVOM à son tour
2004 : La Grande Motte et Palavas-les-Flots quittent l’Agglomération de Montpellier pour intégrer le Pays de l’Or
2010 : Après 17 ans de cohabitation, le SIVOM fusionne avec la Communauté de communes du Pays de l’Or
2012 : Un amendement porté deux ans plus tôt par la sénatrice Marie-Thérèse Bruguière permet au Pays de l’Or de devenir Communauté d’Agglomération (la 5e de l’Hérault à ce jour)
2022 : L’Agglomération du Pays de l’Or a dix ans !
10 ans de Pays de l’Or en 10 chiffres clés
8 communes : Candillargues, La Grande Motte, Lansargues, Mauguio-Carnon, Mudaison, Palavas-les-Flots, Saint-Aunès et Valergues
46 élus : un Président et 9 Vice-Présidents composant le bureau communautaire
114 millions d’euros : le budget de la collectivité
17300 emplois
5000 entreprises
14 zones d’activités
18 kilomètres de littoral
40 % de réduction de consommation énergétique visée pour 2050
66 % des besoins énergétiques couverts en énergies renouvelables d’ici à 2050
2030 : Le Projet de territoire pensé depuis 2016 autour de quatre grands axes (économie, cadre de vie, transports, solidarité)
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