Au terme d’une séance rocambolesque, le maire de Marseille a été élu président de la Grande Métropole. Elle entrera en fonction au 1er janvier prochain.
Elle en aura fait couler de l’encre cette Métropole. Des mois que l’on en parlait. Que Jean-Claude Gaudin, dans un premier temps était contre, avant finalement de se ranger derrière la loi et la décision du gouvernement. Et de prendre le projet à bras le corps.
Des mois également que certains maires des 92 communes la composant s’inquiétaient de ne pas avoir droit au chapitre. Maryse Joissains, la maire d’Aix-en-Provence, faisant ainsi figure de leader de l’opposition anti Métropole.
Et plus on se rapprochait de l’élection, plus l’ambiance devenait électrique.
Ce week-end aura ainsi été marqué par de nombreux rebondissements.
Séance annulée, puis maintenue
Annulée samedi soir par Jean-Claude Gaudin par crainte de recours faisaient douter de son élection, la séance a finalement été maintenue dimanche soir.
240 élus du territoire s’étaient donc donnés rendez-vous au Palais du Pharo ce lundi matin pour une séance présidée par la doyenne de l’assemblée, Maryse Joissains.
Mais la maire d’Aix-en-Provence a très vite levé la séance estimant que le vote ne pouvait avoir lieu pour des motifs juridiques.
Là encore, confusion la plus totale.
Joissains partie, emmenant avec elle près de 80 élus, c’est finalement Guy Teissier, président de Marseille Provence Métropole qui décide de reprendre la séance (illégalement ou légalement ?) et de faire l’appel.
169 élus présents, le quorum étant atteint, le vote peut avoir lieu.
Gaudin à la majorité absolue
Alors que les élus se relayaient dans l’isoloir pour procéder au vote, Maryse Joissains de son côté interpellait la presse à l’extérieur afin de dénoncer des « méthodes de voyous » et assurer qu’elle déposerait des recours si un président devait etre élu.
A l’issue du dépouillement, Jean-Claude Gaudin a finalement été élu à la majorité absolue avec 114 voix en sa faveur. 13 pour l’autre candidat Hervé Fabre-Aubrespy.
Aix-Marseille-Provence a donc bien un président et entrera en fonction au 1er janvier prochain. Mais dans un contexte plutôt électrique et avec l’incertitude quant à son président. En cas de recours, le tribunal administratif et le Conseil d’Etat se pencheront sur le dossier et pourraient procéder à une nouvelle élection.
Bref, la Métropole n’a pas fini de faire parler d’elle.
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