L’année de la COP21, la transition énergétique est en vogue, ou du moins, l’idée de "croissance verte » fait son chemin. En Rhône-Alpes plus d’une centaine de projets sont en voie de concrétisation, dont 25 très importants.
Illustration – Credit Ademe Poitou-Charentes
Dans la myriade des énergies dites renouvelables, la méthanisation semble moins connue que le photo-voltaïque ou l’éolien. Il s’agit d’un processus naturel et biologique de dégradation de matière organique.
Cette dégradation se réalise grâce à l’absence d’oxygène et produit du biogaz. Non seulement la méthanisation permet de traiter les déchets mais en plus elle produit de l’énergie renouvelable. Rien ne se perd, tout se transforme.
Peu développée en France (200 unités contre 7 000 en Allemagne), fin 2014, la région Rhônes-Alpes n’en comptait que 45 en fonctionnement.
Trois types de projets à distinguer :
Les unités à la ferme qui produisent à partir des déjections animales et qui permettent d’assurer un revenu aux agriculteurs.
Les projets industriels traitant les déchets de l’industrie agro-alimentaire ou encore les boues de station d’épuration.
Les projets territoriaux d’une ampleur plus importante de volume en traitement donc une valorisation en biogaz plus élevée injecté directement dans le réseau de transport de gaz.
Par exemple, en Haute-Savoie, depuis 5 ans, les agriculteurs, la société des eaux d’Evian (Groupe Danone) et la Communauté de communes du Pays d’Evian travaillent pour un tel site de méthanisation pour une ouverture fin 2016.
Dans le Rhône (à Ouroux), dix éleveurs se regroupent pour l’installation d’un méthaniseur sur le modèle des unités à la ferme.
5 autres projets sont en cours : la plaine du Forez dans la Loire, dans le bassin Valentinois près de Romans, la Bresse, l’axe Chambéry-Annecy et enfin la plaine de l’Isère.
25 autres projets de plus grandes tailles également, et enfin 120 de plus moyenne taille avec 86 proche d’un réseau de gaz et susceptibles d’avoir un rendement intéressant.
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