La ViaRhôna : un axe majeur du vélotourisme entre le Léman et la Méditerranée

La ViaRhôna est une véloroute qui s’étend sur environ 815 kilomètres. Elle relie le lac Léman, à la frontière franco-suisse, à la Méditerranée, précisément à Port-Saint-Louis-du-Rhône. Ce parcours suit essentiellement le cours du Rhône, traversant plusieurs régions et départements, dont l’Auvergne-Rhône-Alpes et la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, et notamment le sud de la France, dont la Camargue.

Le tracé alterne entre voies vertes (pistes cyclables séparées), routes partagées et chemins aménagés, offrant aux cyclistes un itinéraire sécurisé et accessible. Il traverse des zones urbaines, agricoles, naturelles, ainsi que de nombreux sites touristiques et patrimoniaux, dont les vignobles de la vallée du Rhône, les parcs naturels, ou encore des villes historiques comme Lyon, Vienne, Valence, Avignon et Arles.

L’idée de la ViaRhôna a émergé dans les années 2000, avec un premier tronçon inauguré en 2008. La construction progressive des sections a été réalisée grâce à la collaboration entre collectivités locales, régions, l’État et l’Europe, dans le cadre de projets d’aménagement durable. L’ensemble du parcours a été achevé et entièrement praticable à vélo au début des années 2020, avec un réseau quasi-continu d’infrastructures sécurisées.

Selon des données issues de la Fédération française des usagers de la bicyclette (FUB) et des offices de tourisme régionaux. En 2017, 1,1 million de passager avaient parcouru les tronçons de la Via Rhôna. D’après les derniers chiffres datant de 2023, la fréquentation aurait quasiment triplé atteignant près de 2,9 millions cyclistes. Ce chiffre témoigne d’un engouement fort pour ce type d’itinérance douce, boosté notamment par la montée en puissance du vélo à assistance électrique (VAE).

Le tourisme à vélo lié à la ViaRhôna génère des retombées économiques significatives, estimées à plusieurs dizaines de millions d’euros annuellement. Les cyclotouristes dépensent dans les hébergements, la restauration, la location de vélos et l’achat de produits locaux, dynamisant ainsi les économies locales. En moyenne, un cyclotouriste dépense 69 euros par jour et par personne lorsqu’il circule sur la Via Rhôna.

La ViaRhôna ne se limite pas à un simple itinéraire cyclable : elle est également une expérience touristique complète. Le long du parcours, les cyclistes peuvent profiter de nombreux loisirs complémentaires :

Découverte des paysages naturels, comme les zones humides de la Camargue ou les gorges du Rhône.

Visites culturelles dans des villes historiques et des villages pittoresques.

Dégustations dans les vignobles et routes des vins de la vallée du Rhône.

Activités de pleine nature (randonnée, canoë, observation des oiseaux).

Pour accompagner les cyclistes, un large réseau d’hébergements labellisés “Accueil Vélo” propose des services adaptés : abris pour vélos, ateliers de réparation, kits de réparation, restauration adaptée. Ce réseau comprend campings, chambres d’hôtes, hôtels et gîtes.

La ViaRhôna s’impose comme un exemple d’aménagement durable, conjuguant mobilité douce, valorisation du patrimoine naturel et culturel, et dynamisation économique locale. Sa fréquentation en hausse constante illustre la tendance croissante au tourisme à vélo en France et confirme l’importance stratégique de ce type d’infrastructures pour les territoires traversés.

En constante évolution depuis le début des travaux en 2004, la Via Rhôna continue son développement encore aujourd’hui. À l’horizon 2026, un nouveau tornçon de 20 kilomètres traversera l’agglomération de Machilly à Etrembières.

Avec ses plus de 800 kilomètres de voies cyclables, la Via Rhôna fait désormais parti du réseau Eurovélo et est devenu, en 2011, l’Eurovelo 17 en unissant son réseau avec La route du Rhône (350 kilomètre traversant la Suisse).

À elles deux, les véloroutes parcourent un réseau long de 1 230 kilomètres et démarrant dans les Alpes Suisse , dans le Canton du Vélo jusqu’à Port-Saint-Louis-du-Rhône, au bord de la Méditerranée.