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Marie Agnès Espa
7 décembre 2015 Dernière mise à jour le Lundi 7 Décembre 2015 à 22:12

Alors que le FN en Languedoc-Roussillon Midi Pyrénées caracole en tête en obtenant près de 32% des voix. Louis Aliot surclasse la socialiste Carole Delga avec près de 7,5% d’avance. L’ex ministre du gouvernement Valls n’atteint même pas les 25%. Derr

Jamais à Toulouse, le Front National n’avait atteint un tel score. En 2012, Marine Le Pen rassemblait 10,34% des suffrages. Aux municipales en 2014, le candidat frontiste ne dépassait pas la barre fatidique des 10% cependant, aux européennes trois mois plus tard, le compteur affichait 14,08%.

Lors des départementales de 2015, le vote frontiste passait un premier cap dans la ville : sur les parties toulousaines des cantons, les scores des candidats du Rassemblement Bleu Marine oscillaient entre 11,47% et 21,49%.

Une régionale sous forme d’uppercut.

Ce dimanche 6 décembre, tout auréolé des 30% qui lui était crédités, Louis Aliot a ouvert le bal des déclarations officielles à Toulouse. “Battre le Parti Socialiste est possible“, a affirmé, conquérant, le candidat frontiste avant d’appeler de ses vœux à « un large rassemblement ».

Clin d’oeil aux Républicains, il annonce « des ralliements surprises » et invite même l’extrême gauche a le rejoindre en s’interrogeant à haute voix « comment les gens du Front de Gauche peuvent-ils rallier les socialistes-libéraux ?”

Louis Aliot s’engouffre donc dans le second tour sans même reprendre son souffle, il est persuadé que “le report des voix sera bien moins bon que ce que les autres ne pensent“. C’est évident, le grand vainqueur du second tour, ce sera lui. 

La déception prédomine dans le camp Reynié.

Annoncé à 22 voir 25% dans tous les sondages diffusés durant la campagne, le candidat de la droite républicaine s’est effondré dans les derniers jours de la campagne. Les urnes ont rendu leur verdict. Implacable.  Cinglant. L’ex politologue, originaire d’Onet le Château en Aveyron, n’est crédité que de 18,84%. Une chute de plusieurs points qui s’explique par un basculement défavorable à l’ancien conférencier de Sciences-Po Paris et qui a tourné en faveur du candidat frontiste, Louis Aliot arrivé en tête avec 31% des suffrages. 

Réalisant un score moins élevé qu’en 2010, le candidat des Républicains a tenté de masquer tant bien que mal, son amertume au moment de se présenter, dimanche soir, face aux médias.

« La liste que je conduis est l’unique façon de réaliser l’alternance constructive », a affirmé le candidat de la Droite républicaine, les traits tirés autant par la fatigue des semaines de campagne que par la défaite de ce premier tour. « Voter Front National assurerait la réélection du parti socialiste alors que les électeurs ont voulu les sanctionner » a déclaré le candidat, évitant habilement de tancer directement la candidate socialiste.

Repartant à la bataille, l’aveyronnais annonçait dans la soirée le maintien de sa liste pour le second tour, rendant inéluctable la triangulaire face à Carole Delga (Parti Socialiste) et Louis Aliot (Front National).

Philippe Saurel, les sondages avaient vu juste

Fort de deux victoires électorales probantes en 2014 (Municipales à Montpellier, Départementales dans l’Hérault), Philippe Saurel, « toujours en campagne » comme il aime à se définir lui-même, s’était lancé le 29 juin dernier dans la bataille des Régionales.

Sans financement ni parti, le Maire de Montpellier s’était lui-même mis sur orbite avec la détermination de ceux qui savent qu’ils n’ont rien à perdre voir même tout à gagner. En l’occurrence, une région aussi grande que l’Autriche.

La loi des séries n’a cette fois pas fonctionner pour le natif de Montpellier. Même s’il reste l’homme fort sur Montpellier où il arrive en tête dans « sa » ville (24,10% au soir du premier tour), l’ex membre du bureau national du parti socialiste n’a pas réussi son pari de séduire en dehors de son Hérault natal.

Pire, les scores obtenus par ses listes en Midi-Pyrénées sont pour le moins décevants pour ne pas dire confidentiels. Au final, Philippe Saurel passe de justesse la barre fatidique des 5% des suffrages exprimés.

Cela implique que les « Citoyens du midi » seront absents de la prochaine assemblée régionale et ne devrait pas permettre à son chef de file, de peser bien lourd dans les négociations de l’entre deux-tours. La porte qui se ferme en quelque sorte. 

Carole Delga réussit clairement ce 1er tour.

Lors de son allocution après le 1er tour, Carole Delga affiche une certaine sérénité. Entourée de Martin Malvy, Sylvia Pinel et Damien Alary, la seule femme qui sera présente au second tour en Languedoc-Roussillon/Midi-Pyrénées déclare “je le dis ce soir avec gravité, l’extrême droite à la tête de notre Région serait un immense gâchis et une insulte à notre histoire.

Un immense gâchis parce que l’extrême droite ce n’est pas l’ordre, c’est le désordre et la peur à tous les étages”.

L’accord de second tour avec la liste menée par Gérard Onesta est bouclé en 14h. Et les deux adversaires d’hier deviennent aujourd’hui partenaires dans “la loyauté et le respect”.

“Le rassemblement est indispensable “explique Carole Delga “pour une région généreuse, ouverte”.

Un point commun anime ses deux listes, la volonté de nouvelles pratiques de la politique. Pour Gérard Onesta “décider de rejoindra Carole Delga nous a pris 1/2 seconde” et de rajouter “Elle a toute légitimité pour la région”. Pour procéder à la fusion, les listes ont appliqué le verdict des urnes, du 70/30.

La liste n’a pas été communiqué, mais ça ne saurait tarder. “Je ne suis pas inquiète de nature, mais je suis consciente de la situation. Nous condamnons l’absence de vision et sommes force de proposition” conclu la tête de la toute nouvelle liste “Notre Sud en Commun” conclu Carole Delga.

Pas de meeting au programme mais du terrain.

Dans la future région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, les électeurs auront donc à choisir entre Dominique Reynié (Les Républicains), Louis Aliot (Front National) et la candidate socialiste Carole Delga qui a renforcé sa posture de favorite à six jours du deuxième tour en obtenant le ralliement du candidat divers gauche Gerard Onesta. Dans six jours, on saura. 

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