Environ 40 postes d’ingénieurs doivent être mutés à Toulouse ou licenciés... Cinq ans après des rachats et l'ouverture de sa filiale open-source à Montpellier, le nouveau regroupement régional semble avoir mis un terme à ce site.
En 2010, Intel reprends 36 des 65 salaries du Groupe japonais ACCESS Systems qui fermait son site de R&D à Montpellier, experts en téléphonie, multimédia et applications mobiles (expertise développée par les ingénieurs chez Smartcode Technologie une start-up crée a Cap Alpha).
Puis ce sera au tour de Palm Computing (les organiseurs et téléphones Handspring (tréo)) et Intel ouvre une filiale de sa division logiciels open source dans le quartier du Millénaire à Montpellier mi-juillet 2011 faisant les titres dans midi libre «Le géant Intel arrive au Millénaire».
Les ingénieurs du site sont des développeurs de solutions logicielles et ont été amenés à avoir des activités reconnues par : du développement de logiciels, des publications, des conférences techniques dans le cadres de leurs activités pour la division open source d’Intel et des récompenses internes à Intel.
Cela en proposant des briques logicielles pour construire des solutions multimédia et de téléphonie mobile utilisée par Linux et Tizen notamment (Tizen est un système d exploitation pour téléphones et tablettes co-développé par la division Open Source d’Intel et Samsung https://tizen.org/ )
Il y a 2 ans, les activités de R&D ont cessé par le choix des dirigeants de la division open source du groupe pour ne finalement plus faire qu’un travail d’intégration de composants logiciels pour Android. “C’est un “gâchis sur le plan humain comme les ingénieurs ne font plus de R&D qui est leur domaine de compétences” se confie anonymement l’un des développeurs.
Par ailleurs, en l’absence d’activité de R&D, le site n’a plus été éligible au crédit impôts recherche (CIR) augmentant le coût par Ingénieur du site…
Depuis début septembre 2015, Intel France consulte le Comité d’Entreprise et souhaite fermer le site de Montpellier – les collectivités territoriales ont versé des aides pour l’implantation du site a Intel France : Région Languedoc Roussillon (50 000€), Montpellier Metropole (50 000€) et l’Europe (150 000€).
Les salariés devront choisir entre une proposition de relocalisation à Toulouse sur un site Intel de près de 300 personnes dans des locaux déjà en sur-effectifs ou un licenciement pour motif économique. Il semble que très peu de salariés accepteront la proposition de relocalisation et que les négociations du Comité d’Entreprise avec la direction seraient dans une impasse, mais sur ce dernier point les informations apparaissent contradictoires.
Une quarantaine d’emplois locaux de haute valeur ajoutée sont ainsi concernés et menacés par ce projet de fermeture.
Intel justifie ce projet pour des raisons de coût élevé du site alors que ce sont bien les décisions du groupe qui ont privé le site de CIR qui aurait pu continuer d’en abaisser la charge par exemple.
Et par des motifs économiques alors que, sur le dernier trimestre, le groupe a battu les attentes de Wall Street concernant son chiffre d’affaire, son bénéfice, sa marge brute (en progrès de 6 % par rapport a l’année dernière) et que ces résultats sont salués par une augmentation de son titre coté au NASDAQ. (Des fluctuations à la hausse)
Dans le même temps Intel se lance dans des acquisitions d’entreprises pour 500 millions de dollars… et notamment a racheté en juillet 2015 en France une entreprise à Moirans (Docea Power Moirans/ près de Grenoble / Isère)
https://www.nasdaq.com/symbol/intc/real-tim e
https://www.businessinsider.com/intel-q2-2014-earnings-report-7?op=1
https://www.grenoble.cci.fr/entreprise/38430/moirans/130936/docea-power/
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