22 octobre 2015
Dernière mise à jour le Jeudi 22 Octobre 2015 à 09:10
L’arrivée de l’homme d’affaires égyptien, Naguib Sawiris dans le capital d’Euronews, permettra-t-elle à la chaîne de télévision européenne de retrouver l’équilibre ? En apportant 35 millions d’euros via sa nouvelle société Media Global Network, ce de
Légende photo :Naguib Sawiris au centre et à droite Michael Peters.
Un leadership confirmé le 15 octobre à Lyon par la nomination du magnat des télécommunications à la tête du conseil de surveillance d’Euronews, le jour de l’inauguration de son nouveau siège.
Ce bâtiment de 10 000 m2 signé des architectes Jakob MacFarlane, installé dans le quartier de la Confluence, représente un investissement de quelque 60 millions d’euros. Il servira de cadre au développement du nouveau modèle prévu pour le printemps 2016.
C’est le contenu de ce plan stratégique baptisé «Euronews Next» qui aurait décidé le milliardaire égyptien à investir dans la chaîne. Il en a d’ailleurs approuvé les deux grandes orientations présentées par Michael Peters, président du directoire, lors du conseil de surveillance du 15 octobre : d’une part «donner plus de caractère» au contenu éditorial, d’autre part développer le digital, avec une présence accrue sur les mobiles notamment, pour s’adapter «aux nouveaux modes de consommation des médias».
Justifiant son arrivée à Euronews par le «potentiel» économique de la chaîne, Naguib Sawiris a affirmé ne pas vouloir nuire à sa neutralité ni à son indépendance éditoriale, auxquelles il se dit très attaché. Elles seront, selon lui, garanties par un conseil éditorial dont 3 membres seulement seront nommés par Media Global Networks, contre 10, par les chaînes publiques.
Euronews diffuse déjà 13 éditions simultanées dans 13 langues différentes et lancera en décembre prochain la première chaîne TV panafricaine en deux langues, français/anglais. Filiale à 100 % d’Euronews, elle emploiera une quarantaine de personnes et sera installée à Brazzaville(République du Congo).
La chaîne emploie actuellement un millier de personnes dont 800 à Lyon et dispose d’un budget annuel de 75 millions d’euros. Elle a perdu 10 500 K€ en 2014.
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