L’Etat et la Caisse des dépôts s’associent aux Agglo de Nîmes Métropole, Montpellier, Narbonne et Perpignan pour mettre en place une opération de dynamisation d’entreprises dans les quartiers prioritaires.
Ouvert à toutes et à tous ! Jeunes, seniors,
Opencité qu’est ce que c’est ?
Opencité est un programme inédit pour favoriser et dynamiser la création d’entreprises dans les quartiers prioritaires de la Politique de la Ville.
Opencité a été créé et est financé par L’Etat et la Caisse des Dépôts. Les agglomérations de Montpellier, Narbonne, Perpignan et Nîmes Métropole y participent activement, notamment par la mise à disposition de moyens techniques et logistique.
Pour la première fois, les outils et méthodes reconnus et utilisés pour accompagner les startup et entreprises les plus innovantes seront mis à disposition des porteurs de projets habitants les quartiers prioritaires.
Opencité, c’est finalement une union inédite de tous les acteurs du développement économique et du soutien à la création d’entreprises qui mobilisent leurs moyens pour accompagner personnellement les porteurs d’une idée ou d’un projets dans l’aventure entrepreneuriale.
Quels sont les quartiers prioritaires concernés sur Nîmes Métropole :
Depuis le 1er janvier 2015 (décret du 30 décembre 2014) Nîmes Métropole compte 7 quartiers prioritaires répartis sur deux villes.
Pour la Ville de Nîmes les quartiers concernés sont : Pissevin-Valdegour – Gambetta Richelieu – Chemin Bas d’Avignon, Clos d’Orville, Mas de Mingue – Route de Beaucaire – Route d’Arles-Jonquille et Haute Magaille – Oliviers
Pour la Ville de Saint-Gilles le quartier Sabatot-Centre Ancien.
Chiffres clefs sur ces quartiers prioritaires :
Population : L’ensemble de ces quartiers représente 53 811 habitants sur les 233 374 que comptent l’agglomération soit 23% de la population du territoire.
Près de la moitié de la population de Pissevin, Valdegour et Sabatot a moins de 25 ans et le Revenu Fiscal Médian sur l’ensemble des quartiers prioritaires est de 751€ par mois soit un montant inférieur de 42% à celui de l’agglomération.
Emploi : En matière d’emploi, le nombre de demandeurs a augmenté deux fois plus vite dans les quartiers prioritaires que sur le reste de l’agglomération sur la période 2013/2014.
37% des demandeurs d’emploi de Nîmes résident dans un quartier prioritaire et près de la moitié d’entre eux est non qualifiée.
Economie : Doté d’une économie dominée par les activités présentielles (commerces, artisanat du bâtiment, services) ces territoires souffrent de ces unités commerciales obsolètes et d’équipements dédiés au développement économique inexistants ou peu lisibles.
Seul le quartier de Valdegour et ses aménagements/équipements réalisés dans le cadre de la Zone Franche Urbaine (ZAC, Parc Kennedy, Pépinière d’entreprises), compte des activités structurées et dynamiques dont par exemple RDI et Immoclean (plus de 200 collaborateurs).
Création d’entreprises : En référence à un récent état des lieux conduit sur la création d’entreprises (étude direccte/maison de l’emploi 2015), une très grande majorité des établissements créés dans ces quartiers prioritaires sont sans aucun salariés (77%), les créations concernent presque exclusivement les secteurs du commerce et des services (40%) et la construction (27%).
Avec la création de 250 à 300 établissements par an soit 15% des créations du territoire de Nîmes Métropole, les entrepreneurs de ses quartiers ont un niveau de qualification très faible (non titulaire d’un CAP ou BEP), sont majoritairement issus de l’immigration et sont avant tout des personnes qui créent leur propre activité dans une logique de stratégie individuelle face au chômage.
Malgré la présence de nombreux acteurs d’accompagnement à la création d’entreprise (près d’une quinzaine de structures (Consulaires, Boutique de Gestion, Couveuses, Structures de financement…), et près de 2 Millions d’euros de financement public/an dédiés à cet accompagnement en amont et aval à la création d’entreprises, seulement 2 porteurs de projet sur 10 sollicitent ses opérateurs.
En conclusion, des créations qui sont d’abord des personnes qui créent leur propre activité, des entreprises peu diversifiées (commerces, services, constructions), des entrepreneurs peu diplômés, et un taux de survie des établissements critique (20% des entreprises créées n’existent plus dans les deux premières années et seulement 1 sur deux passe le cap des 5 ans).
Constat et lien vers le Contrat de Ville
Avec un public de porteurs de projets peu « armés » pour relever le défi de la création d’entreprise et qui n’acceptent pas facilement le principe d’un accompagnement amont à la structuration de leurs projets, mais aussi des structures et actions d’accompagnement pas forcément lisibles par tous, cette opération Opencité qui s’inscrit dans les premières actions du pilier Emploi Développement Economique du Contrat de Ville 2015/2020 signé le 13 juillet 2015, est pour Nîmes Métropole une opportunité de tester sur les quartiers sensibles une autre approche de l’accompagnement à la création d’entreprise.
Avec la mise en œuvre de ce dispositif flash et totalement gratuit, mais aussi la mobilisation de moyens techniques et financiers conséquents :
-Déploiement d’outils de Communication variés (site internet, réseaux sociaux, affiches, actions de terrain…)
-Une conférence du « Premier Pas » ce 30 septembre avec des témoignages d’entrepreneurs qui parlent de leurs réussite, et partagent leurs enthousiasmes et expériences
-Un concours de création d’entreprises avec deux journées d’accompagnement intensif qui se dérouleront les 15 et 16 octobre 2015 dans les locaux du Colisée 2
-Et enfin, l’installation dès le 19 octobre d’une espace de rencontre, d’accompagnement et de formation pour une durée de 4 semaines au sein de la pépinière d’entreprises de Nîmes Métropole au sein du quartier de Valdegour
Opencité, est pour Nîmes Métropole une action d’accompagnement à la création d’entreprise qui a le mérite d’unir les talents et tous les moyens pour soutenir les projets dans les quartiers prioritaires.
Témoignages de 3 entreprises :
La S.A.S « Océan » a été créée en février 2000 par Christine et Émilien MARCOS qui a grandi dans le quartier de Valdegour.
Aujourd’hui la Société Océan intervient dans les domaines de la propreté urbaine, la collecte des déchets ménagers, la collecte sélective, ainsi que le traitement et la valorisation des Déchets Industriels Banals.
Avec un Chiffre d’Affaires de 12 Millions d’euros et 160 collaborateurs, la société Océan intervient sur les marchés de propreté urbaine des quartiers sensibles de Nîmes, emplois 46 salariés issus de ces quartiers et soutient plusieurs associations ou clubs sportifs locaux.
Emilien MARCOS qui ne pourra être présent pour l’opération de lancement sera suppléé par un proche collaborateur Bruno CORRIEU ;
La société « Mondiale Propreté Services » créée en 2008 par Mohamed AMAR natif de Chemin Bas est spécialisée dans le nettoyage de tout type de locaux tertiaires et industriels avec pour plus value des produits 100 % naturels et biodégradables.
Le Slogan et le positionnement commercial de l’entreprise est « nous faisons du propre avec du propre ». Cette société dont le siège social est dans le quartier du Chemin Bas emploi 9 collaborateurs tous issus des quartiers sensibles.
Ce chômeur de longue durée accompagné de 2006 à 2008 par la Boutique de Gestion et la Couveuse d’entreprises la Capitelle, vient surtout témoigner pour mettre en avant l’absolu nécessité de suivre un parcours d’accompagnement à la création d’entreprises.
La société « Siem Biomedicale » créée en 1990 par deux ingénieurs issus du quartier de Pissevin est spécialisée, dans la conception et la fabrication de matériel d’électrophysiologie visuelle pour lequel elle propose VisioSystem® une chaîne complète (matériel et logiciel) d’électrophysiologie visuelle qui répond à toutes les recommandations des standarts internationaux en matière de diagnostic de la rétine.
Cette société implantée dans la galerie Richard Wagner a un projet de relocalisation pour assurer son développement et sera représentée par ses co-dirigeants, Messieurs Youssef LOURHZAL et Hamid BELLAFDIL.
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