Alors que sa livraison est annoncée pour 2024, le chantier du nouvel aéroport du Burkina Faso vient de recevoir un autre coup d'arrêt qui crée des doutes sur le respect des délais initialement indiqués.
Le gouvernement de transition au Burkina a approuvé mercredi en Conseil des ministres, la résiliation du contrat de concession de l’aéroport de Donsin attribué à un consortium constitué des groupes français Meridiam et Aéroport de Marseille Provence (AMP).
Le groupement d’entreprises qui devait développer et exploiter le nouvel aéroport sur 30 ans vu son contrat suspendu en janvier 2023 à la suite du décès de 7 personnes causé par l’effondrement d’un bâtiment sur le chantier. L’incident a créé selon le gouvernement, des doutes sur la qualité des travaux, alors qu’un collectif des syndicats de l’aviation civile avait déjà soulevé l’existence dans le contrat, de clauses supposées défavorables pour l’État burkinabè.
Les motifs de l’interruption définitive du contrat concernent entre autres la durée de la concession, le régime fiscal appliqué au consortium ainsi que des manquements à la réglementation intérieure en matière d’aviation civile.
« Le partenaire privé devrait exploiter l’infrastructure pendant 30 ans avant de la remettre à l’Etat alors que son apport financier au projet est dérisoire. Aussi, le régime fiscal appliqué relève des insuffisances. Le modèle financier ne garantit pas non plus la pérennité des structures régaliennes de l’aviation civile » a expliqué le ministre burkinabé en charge des Transports, Roland Somda.
Selon le programme d’investissement dévoilé après la signature de la convention de concession en octobre 2021, les exploitants français devaient investir 220 millions € dans la construction de la plateforme.
Prévu pour remplacer l’aéroport de Ouagadougou-Taamsê construit dans les années 60, la nouvelle plateforme en chantier depuis novembre 2017 devrait être dotée d’infrastructures plus grandes et modernes, capables d’accueillir jusqu’à 1 million de passagers.
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