En choisissant la voie de la contractualisation budgétaire avec l’Etat, la Ville de Narbonne a décidé de réaliser un effort de solidarité nationale pour le redressement des comptes publics. Explications avec Didier Mouly le Maire de la Ville.
Narbonne est la première Ville de l’Aude à souscrire à un tel contrat, qui fixe des règles très précises concernant la gestion budgétaire. Une circulaire gouvernementale du 15 mars a instauré un nouveau dispositif destiné à améliorer la maîtrise des dépenses publiques : la contractualisation entre l’Etat et les collectivités locales.
Sont concernées toutes les collectivités dont les dépenses réelles de fonctionnement dépassent les 60 millions d’euros par an. Elles s’engagent ainsi à ne pas dépasser un taux de croissance de ces dépenses jusqu’en 2020.
En cas de non-respect de cet objectif, l’Etat appliquera des sanctions financières sur les dotations qu’il verse chaque année. 322 collectivités françaises sont concernées.
« Cet effort de maîtrise budgétaire est rendu possible par la gestion que nous avons mis en place dès le début de mon mandat avec la réduction de l’endettement de la Ville et l’optimisation des dépenses de fonctionnement, tout en maintenant un haut niveau de service public et en diminuant les taux d’impositions locaux » souligne Didier Mouly, le maire qui ajoute :
« En s’engageant en premier au niveau départemental, la Ville de Narbonne effectue ainsi un geste citoyen afin de concourir à l’effort national demandé par l’Etat pour redresser les finances publiques ».
La contractualisation impose un cadre plus contraignant dans la gestion des deniers publics, tout en améliorant la visibilité sur le soutien financier apporté chaque année par l’Etat à la Ville.
Concrètement, ce dispositif impose une forte rigueur financière, car les dépenses de fonctionnement de la Ville sont composées à 55%, de la masse salariale qui augmente chaque année de 2 à 3 %, à effectifs constants.
Un endettement qui a diminué de 8,4 millions d’€
« Un important effort budgétaire est donc nécessaire sur le reste des dépenses de fonctionnement pour atteindre l’objectif de +1,2% par an. La demande de l’Etat ne va pas bouleverser notre gestion mise en place depuis 2014, qui s’appuie sur un contrôle strict des dépenses de la collectivité et une optimisation des ressources pour assurer un haut niveau de service public avec une rationalisation de la masse salariale, une optimisation des prestations de service et un effort demandé à chaque Direction de diminuer son budget de fonctionnement annuel de 5%.
C’est ainsi que l’endettement de la Ville a diminué de 8,4 millions d’euros depuis 2015. La contractualisation nous invite à poursuivre cet effort » poursuit Didier Mouly pour qui cette « gestion permet à la ville d’améliorer son autofinancement et de limiter son recours à l’emprunt, lui permettant de continuer à investir ».
Réagissez à cet article