Nîmes Métropole fixe trois priorités pour 2025 : l’eau, le transport et le développement économique

Avec plus de 265 000 habitants répartis dans les 39 communes de l’agglomération, Nîmes Métropole est une agglomération dynamique.

Avec un budget de 130 millions d’euros, la Métropole se doit de maîtriser ses dépenses comme l’explique Franck Proust : « Nous avons voté un budget, malgré la problématique gouvernementale que nous connaissons, de 130 millions d’euros d’investissement, mais avec une maîtrise des coûts de fonctionnement qui a été beaucoup plus difficile que les années précédentes, puisqu’on nous a demandé, dans le cadre du redressement de l’économie de la France, de faire des économies de près de 30 millions et demi d’euros sur le fonctionnement, mais également avec la prise en compte d’un million et demi en moins de recettes fiscales »

Des recettes fiscales en moins, mais les ambitions de l’agglomération, ne sont pas moindre.

Pour l’année à venir, Franck Proust, son président a énoncé plusieurs priorités. Parmi elles, faire du développement économique du territoire un sujet central, malgré quelques difficultés rencontrées.

Régulièrement touchée par des sécheresses, le sud de la France et notamment l’agglomération Nîmes Métropole se doit de mettre en place des politiques ambitieuses concernant l’eau.

Pour cela, durant l’année, de lourds investissements se poursuivront : « Il y a toujours un gros travail, des gros investissements sur l’eau et l’assainissement avec la rénovation des réseaux. C’est près de 40 millions d’euros qui vont être investis. » déclare Franck Proust avant d’ajouter : « Il y aura également l’inauguration d’une station de relevage qui va permettre de sécuriser en eau près de 40 000 habitants. » 

L’eau est une ressource vitale et le Président de la communauté d’agglomération en a bien conscience : « On parle toujours de l’eau, mais n’oublions pas que d’abord, c’est notre bien le plus précieux, surtout avec les problématiques d’irrigation que nous connaissons. Mais la plus grande économie sur l’eau, c’est celle qu’on ne gaspille pas. Et donc on travaille et on continue à travailler sur le rendement des réseaux. »

À l’ère du développement durable, les Français sont de plus en plus nombreux à vouloir réduire leur empreinte carbone.

Le transport étant l’activité qui contribue le plus aux émissions de gaz à effet de serre, les Français sont de plus en plus nombreux à privilégier les transports en communs ou les mobilités douces.

Les habitants de la Métropole de Nîmes ne dérogent pas à la règle.

Pour satisfaire les utilisateurs des réseaux de transports en commun la Métropole investit massivement et fait du transport un axe majeur pour l’année 2025.

À Saint-Césaire la gare devrait d’ailleurs se transformer : « On a demandé à ce que la gare de Saint-Césaire devienne un véritable PEM, un pôle d’échange multimodale, qui permettrait d’accueillir 50 000 voyageurs à terme. » explique Franck Proust.

De plus, une partie de la flotte des bus sera rénovée et transformée avec des bus électriques ou des bus en biogaz. La ligne T1 sera, elle, rallongée et se prolongera « quasiment jusqu’au chemin des canons ».

Autre priorité, mais pas des moindres, l’agglomération souhaite poursuivre le développement économique du territoire. À mi-chemin entre l’Espagne et l’Italie, Nîmes Métropole possède des atouts indéniables pour séduire des investisseurs nationaux et internationaux. 

Malgré ses atouts, Franck Proust l’admet, il n’est pas toujours facile de séduire les investisseurs, Nîmes fait face à des difficultés nationales qui refroidissent les entreprises voulant s’installer sur le territoire français au profit de nos voisins. 

« On a un problème, qui n’est pas un problème de Nîmois, c’est un problème français. Vous savez, j’ai loupé par exemple une grande entreprise londonienne, il y a peu de temps. Pourquoi ? Parce qu’en France, contrairement aux autres pays européens, et quand vous êtes à Nîmes, vous êtes à mi-chemin entre l’Italie et l’Espagne. On n’est pas forcément en concurrence qu’avec d’autres métropoles françaises. On est en concurrence avec l’Italie ou l’Espagne. La grande différence, c’est que quand un investisseur vient, il me dit OK, allez, on signe. Il ne peut pas poser quasiment une première pierre avant 3-4 ans. Vous traversez la frontière à Gérone, c’est 15 mois. » dénonce le Président de Nîmes Métropole.

Une lenteur administrative et un manque de réactivité qui ne permet pas à Nîmes Métropole d’attirer facilement les investisseurs.

Malgré ces difficultés, la Métropole ne baisse pas les bras et accompagne de nombreuses entreprises dans leur implantation sur le territoire ou dans leur agrandissement. 

« 2025 devrait voir enfin, j’allais dire, le vrai démarrage de la zone de Magna Porta. Puisque nous sommes en train de travailler avec la commune de Manduel sur la mise en conformité du plus. Vous savez qu’on avait fait un appel à projets remportés par NGE et donc courant deuxième semestre 2025, on va commencer à avoir les signatures définitives des entreprises qui vont venir s’installer sur ces 40 hectares que nous avons ouverts à la commercialisation. »

D’importants projets économiques, mais qui ne sont pas les seuls : « Nous allons inaugurer sur la zone de Mitra l’entreprise industrielle Soprema, leader mondial de l’isolation. C’est normalement prévu pour le mois de juin. Nous devrions, si tout se passe bien, commencer à poser une première pierre pour l’entreprise Virbac, spécialisée dans l’alimentation pour animaux » se réjouit Franck Proust.

De nombreux projets pour l’agglomération, qui malgré un budget serré, devra investir massivement et intelligemment pour améliorer l’économie du territoire et la qualité de vie de ses habitants.

4ème métropole de la région Occitanie, Nîmes Métropole est un territoire dynamique accueillant 22 zones d’activité économique. 

Au total 104 670 personnes travaillent sur le territoire