11 juillet 2022
Dernière mise à jour le Lundi 11 Juillet 2022 à 11:07
En Nouvelle Aquitaine, la Dordogne fait figure de destination phare de l’été 2022 en France. Zoom sur deux grandes portes d’entrée du Périgord : les sites de Lascaux, qui dépassent les 400 000 visiteurs par an, et la ville de Sarlat, joyau architectu
Lascaux IV, centre international de l’art pariétal, se veut résolument moderne. Le long bâtiment gris forme une incision au pied de la colline de Montignac, « l’idée est de rentrer dans une grotte », décode André Barbé, directeur général de la Sémitour Périgord.
À l’intérieur, la faille, long couloir de béton et de verre, dessert les 8 000 m².
« On a voulu reproduire la grotte dans son intégralité avec une précision au millimètre, c’est unique au monde. »
Soit 600 peintures et plus de 1 500 gravures. La visite commence en suivant la guide dans ce fac-similé de 230 m et se poursuit par l’atelier où les reproductions aident à mieux comprendre :
« On a essayé de rendre lisible ce qui n’est pas possible de voir à l’œil nu », comme des animaux cachés, ceux qui s’effacent, les pigment utilisés…
Une autre salle traverse l’espace temps et fait le parallèle avec l’art contemporain. « Et demain il y aura une salle de mapping où l’on essaiera de bouleverser un peu l’image de la préhistoire », annonce le directeur.
Lascaux IV attire 370 000 visiteurs à l’année, tandis que, non loin de là sur la colline, Lascaux II en reçoit plus de 60 000. Ce premier fac-similé « a montré qu’une copie pouvait avoir autant de succès que l’original, ce qui n’était pas gagné! », rappelle André Barbé.
Il fut ouvert près de la véritable grotte de Lascaux qui dut fermer pour protéger ses dessins menacés par des moisissures. Il existe aussi une exposition itinérante, dite Lascaux III qui sillonne le monde.
« 2021 était pas mal, 2022 s’annonce meilleure ! »
« En Dordogne, le tourisme représente 3 millions de visiteurs, c’est une économie incontournable », rappelle André Barbé.
La société d’économie mixte Sémitour Périgord qu’il dirige a été créée en 1998 par le Département de la Dordogne. Elle gère pas moins de huit sites culturels et des hébergements : Lascaux II et IV, le parc animalier Thot, la grotte le Grand Roc, le site archéologique Laugerrie basse, le cloître de Cadouin, le château de Biron et celui de Bourdeuilles, ainsi que des campings avec une base de loisirs et quatre restaurants.
« Sur les deux campings que nous gérons, nous avons rajouté beaucoup de services, ainsi que vingt mobile-homes dernière génération », précise André Barbé. Pourtant les places se font rares cet été. « 2021 était pas mal, 2022 s’annonce meilleure ! ».
Le constat est le même à Sarlat : « La saison a démarré sur les chapeaux de roue, assure Katia Veyret, directrice adjointe de l’office de tourisme de Sarlat Périgord Noir. Avec les ponts de mai, on a eu un petit mois d’août en l’espace de cinq jours ! Avec un taux de remplissage de près de 90 % ».
Le Pays des 1001 châteaux
Sarlat compte 37 000 lits touristiques, dont 22 761 marchands. C’est la ville d’Europe ayant la plus forte densité de bâtiments classés : 66 sur 11 hectares. On ne se lasse pas de ses ruelles médiévales aux façades en pierre blonde, des petites cours cachées, ni des somptueux hôtels particuliers.
C’est aussi un point de départ central pour partir à la découverte du pays des mille et un châteaux, des multiples grottes ou encore des neuf Plus beaux villages de France que compte le secteur.
« Sarlat se veut une ville touristique annuelle », estime Katia Veyret. Les voisins européens assurent la fréquentation des ailes de saison, tandis que les longs courriers américains, australiens et israéliens desservent les période creuses.
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