La région Provence-Alpes-Côte d’Azur compte 5 081 101 habitants. Entre 2013 et 2019, sa population a augmenté de 0,4 % par an en moyenne, un rythme proche du niveau national. Par sa croissance démographique, Provence-Alpes-Côte d’Azur se classe au 7e rang des régions métropolitaines. C’est toutefois la seule dont la croissance a légèrement accéléré par rapport à la période 2008-2013, grâce à un regain d’attractivité.
765 000 personnes habitent dans une commune rurale. La population de l’espace rural progresse plus vite que celle de l’espace urbain, en particulier dans les communes sous influence d’un grand pôle. Ce dynamisme démographique s’est toutefois atténué entre 2013 et 2019.
Par sa croissance démographique, Provence-Alpes-Côte d’Azur se situe au 7e rang des régions métropolitaines, mais c’est la seule dont la population progresse un peu plus rapidement qu’entre 2008 et 2013 (+ 0,3 %, soit + 14 200 habitants par an).
Cette légère accélération s’explique par un regain d’attractivité migratoire, qui l’emporte sur l’érosion de l’excédent naturel. Entre 2013 et 2019, le solde naturel et le solde migratoire contribuent chacun pour moitié à la hausse de la population régionale.
Au cours des cinq années précédentes, seul l’excédent naturel avait porté l’essor démographique, l’apport migratoire étant quasi nul.
Le Var poursuit son essor démographique grâce à l’attractivité migratoire
Entre 2013 et 2019, le nombre d’habitants augmente dans tous les départements de la région, à des rythmes toutefois différents.
Le Var (1 076 711 habitants en 2019), troisième département le plus peuplé de Provence-Alpes-Côte d’Azur, reste le plus dynamique. Entre 2013 et 2019, sa population croît de 0,8 % en moyenne par an, deux fois plus rapidement qu’en moyenne régionale. Ce rythme accélère sensiblement par rapport à 2008-2013 (+ 0,5 %), du fait d’un excédent migratoire en augmentation. Le solde naturel, faible entre 2008 et 2013, devient négatif.
De 2013 à 2019, les Bouches-du-Rhône (2 043 110 habitants) se sont peuplés au rythme de 0,4 % en moyenne par an, après + 0,3 % entre 2008 et 2013. À l’inverse du Var, la progression démographique repose sur l’excédent des naissances sur les décès, du fait d’une population plus jeune. Le solde migratoire est revenu à l’équilibre.
En Vaucluse (561 469 habitants), la population augmente de 0,3 % en moyenne annuelle, principalement sous l’effet de l’excédent naturel. La croissance ralentit légèrement par rapport aux cinq années précédentes (+ 0,4 %).
Dans les Alpes-Maritimes (1 094 283 habitants), la population s’accroît à nouveau (+ 0,2 % par an), après une légère diminution de 2008 à 2013. Le solde migratoire redevient positif, tandis que la contribution du solde naturel est quasi nulle.
Dans les Hautes-Alpes (141 220 habitants), le rythme de croissance démographique ralentit nettement (+ 0,2 % après + 0,7 %). Dans les Alpes-de-Haute-Provence (164 308 habitants), le recul est moins prononcé (+ 0,2 % après + 0,5 %). Dans ces deux départements, l’attractivité migratoire est l’unique moteur de l’essor démographique. Le solde naturel est quasi nul dans les Hautes-Alpes et négatif dans les Alpes-de-Haute-Provence.
Le dynamisme démographique de l’espace rural s’atténue
Au 1er janvier 2019, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, 765 000 personnes habitent dans l’espace rural, soit 15 % de la population (figure 2). C’est la région de province pour laquelle la proportion de population rurale est la plus faible.
Entre 2013 et 2019, la population rurale augmente plus rapidement qu’au niveau national : + 0,5 % en moyenne par an, contre + 0,2 % (figure 3). La croissance est semblable à celle des régions voisines Occitanie et Auvergne-Rhône-Alpes. Cette progression est portée exclusivement par l’excédent migratoire, le solde naturel étant négatif sur cette période. Comme au niveau national, la hausse de la population rurale a sensiblement ralenti par rapport à 2008-2013 (+ 0,9 %).
Au sein de l’espace rural, 445 700 habitants (58 % de la population rurale) résident dans des communes situées dans la couronne d’une aire d’attraction des villes de 50 000 habitants ou plus, c’est-à-dire dans l’espace rural sous influence d’un grand pôle.
Et 319 300 personnes résident en dehors de ces aires, dans l’espace rural hors influence d’un grand pôle. La répartition de la population rurale entre ces deux types d’espace en Provence-Alpes-Côte d’Azur est identique à la moyenne des régions de province.
L’attractivité de l’espace rural sous influence des pôles diminue mais reste élevée
Dans l’espace rural sous influence, le nombre d’habitants progresse de 0,8 % en moyenne par an de 2013 à 2019. Ce rythme est proche de celui d’Occitanie et Auvergne-Rhône-Alpes, et supérieur à la moyenne des régions de province (+ 0,5 %). L’attractivité migratoire contribue seule à la hausse de la population, le solde naturel étant quasi nul.
Dans l’espace rural hors influence, la progression est quatre fois moindre (+ 0,2 %). Dans ces communes, l’excédent migratoire compense le déficit naturel.
La croissance démographique de cette catégorie de communes est la plus élevée des régions de province derrière la Corse. Au niveau national, cette catégorie perd des habitants entre 2013 et 2019.
Le ralentissement de l’essor démographique est plus marqué dans l’espace rural hors influence (- 0,5 point par rapport à 2008-2013) que dans l’espace rural sous influence (- 0,3 point), principalement sous l’effet de la baisse d’attractivité migratoire.
Au niveau national, le ralentissement est de même ampleur dans les deux catégories d’espace rural.
En Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’espace urbain concentre 4,3 millions d’habitants au 1er janvier 2019, soit 85 % de la population.
Dans cet espace, au cours des six dernières années, le nombre d’habitants a augmenté annuellement en moyenne de 0,4 %, soit un peu moins rapidement que dans l’ensemble de l’espace rural.
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