Muselier 10 ans région sud 2
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Nathalie Bureau du Colombier
Aujourd'hui Dernière mise à jour le Samedi 13 Décembre 2025 à 09:00

Depuis 2015, Renaud Muselier préside aux destinées de la Région Sud. Son bilan sera formellement présenté et soumis au vote de l’Assemblée plénière ce 11 décembre, aux côtés d’autres dossiers d’importance : un plan de sécurisation des professionnels de santé, une stratégie régionale en matière d’intelligence artificielle, un projet de développement de la production d’énergie verte sur la zone industrialo-portuaire de Fos-sur-Mer, ainsi que la création d’une société portuaire à Toulon-La Seyne, attendue au 1er janvier 2026.

« Protéger notre souveraineté »  

« Pour maintenir notre souveraineté sur le port de Toulon, où se trouve la base navale, et éviter une prise de contrôle par des capitaux chinois, nous créons une société portuaire avec la Région, la métropole, la CCI du Var, Toulon Provence Méditerranée et le Conseil départemental du Var », a déclaré l’élu régional.

Durant plus de deux heures, Renaud Muselier a déroulé les axes majeurs de son action, ponctuée par deux slogans successifs, « Ça va changer »puis « Notre région d’abord », et martelé une formule devenue leitmotiv : « La Région n’est pas un tiroir-caisse ». Une ligne politique marquée par la volonté affirmée de restaurer la justice territoriale et de valoriser la proximité avec les acteurs de terrain.

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Le président s’est félicité notamment de sa capacité à mobiliser les fonds européens. « Nous avons mobilisé 4,6 milliards d’euros entre 2014 et 2020. Sur la période 2021-2027, 7,3 milliards sont engagés dans 300 projets. Notre ambition est d’atteindre les 10 milliards d’euros à l’horizon 2028-2030 », détaille-t-il. Des financements qui irriguent les programmes de coopération régionale, de développement économique, d’innovation ou encore de transition énergétique.

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Des transports à l’environnement : une décennie de chantiers structurants

Arrivé aux commandes de l’exécutif régional avec Christian Estrosi, Renaud Muselier a fait de la ponctualité des trains une priorité. Rapidement, la question de l’ouverture à la concurrence des lignes TER a été posée. Aujourd’hui, il soutient activement la création de la Ligne Nouvelle Provence-Côte d’Azur (LNPCA) et la modernisation de la liaison Marseille-Briançon, stratégique dans la perspective des Jeux olympiques d’hiver 2030. 

Des projets qu’il dit pouvoir défendre plus aisément grâce à « un allié de poids », en la personne de son ancien vice-président aux Transports, devenu ministre. « C’est pas mal d’être proche du gouvernement pour les arbitrages », glisse-t-il.

Escale zero fumée

Sur le plan environnemental, il est revenu sur le déploiement du plan « Escale zéro fumées » destiné à équiper les ports en courant de quai, ainsi que sur la défense, à Bruxelles, de la délégation de service public pour la desserte maritime de la Corse.

Proximité et résilience en période de crise

Le président de Région a également rappelé son engagement auprès des 5 millions d’habitants durant les épisodes de crise : la pandémie de Covid-19, mais aussi les mobilisations sociales telles que celles des Gilets jaunes. Une manière de souligner la réactivité et la solidarité de l’institution face aux imprévus.

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Pour célébrer cette décennie d’action publique, une cérémonie baptisée « Les Trophées du Sud »se tiendra le 17 décembre. Elle mettra en lumière les projets jugés les plus marquants par les habitants, invités à s’exprimer à travers un questionnaire. Les réponses permettront de dégager les initiatives qui ont, selon eux, le plus transformé le territoire. Transports, lycées, environnement, culture, santé, agriculture, sport, santé, sécurité, économie : neuf catégories structureront la cérémonie et mettront à l’honneur les acteurs de ces réussites.

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Avenir politique : un flou maintenu à dessein

Interrogé sur ses intentions à quelques mois des élections municipales, Renaud Muselier s’est montré évasif : « Je suis heureux à la Région ». Tout en livrant une lecture aiguisée des rapports de force locaux.« Mon expérience personnelle à la ville de Marseille a été terrible. Le match est en train de s’écrire. Dans une période trouble, si le maire fait du bon boulot, il est réélu. À Nice, Christian Estrosi est imbattable. Et je suis allé à Toulon, où il y a un risque », analyse-t-il. 

Une déclaration faite à la veille d’une rencontre avec Nicolas Sarkozy et à quelques jours de la venue d’Emmanuel Macron à Marseille, prévue le 16 décembre.

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