Pour y voir plus clair, Pôle emploi vient de publier une étude inédite qui mesure, au-delà de la durée d'inscription, l'éloignement réel du marché du travail. Elle apporte un éclairage nouveau sur le phénomène qui ronge le pays et son évolution entre
Voici ce que dit l’étude :
– Les chômeurs « travaillant souvent » (sans activité pendant moins de 6 mois dans l’année écoulée) sont 41% en 2007 et 35% en 2013. Soit une baisse de 6%.
– « travaillant occasionnellement » (sans activité pendant 6,7 ou 8 mois) 14% en 2007 et 2013.
– « Éloignés de l’emploi » (sans activité pendant 9,10, 11 mois) 16% en 2007 et 2013.
– « très éloignés de l’emploi » (sans activité pendant 12 mois) 29% en 2007 et 36% en 2013. Soit une augmentation de 7%.
Plusieurs points sont intéressants dans ces statistiques :
– Le pourcentage de chômeurs proches du monde du travail diminue de 6% en 6 ans. Les chômeurs actifs sont moins nombreux.
– Le pourcentage de chômeurs « travaillant occasionnellement » et ceux « éloignés de l’emploi » stagnent. Les chiffres sont identiques entre 2007 et 2013.
– Le pourcentage de chômeurs « très éloignés de l’emploi » a augmenté de 7% en 6 ans. Les chômeurs inactifs sont plus nombreux.
La crise a des conséquences sur le long terme et exclut durablement de plus en plus de personnes du marché du travail. Le constat est inquiétant puisque les diplômés sont aussi touchés. Parmi les bac +5 inscrits à Pôle emploi, 43% l’ont été au moins douze mois sur les deux dernières années, ce qui fait perdre de la valeur aux diplômes. Par soucis d’embauche, certains diplômés sont mêmes obligés d’accepter des offres qui demandent moins de qualifications, voir même d’accepter des petits boulots.
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