La région Auvergne-Rhône-Alpes est le deuxième bassin économique métropolitain hébergeant près de 1,4 million d’entreprises actives (sièges sociaux), soit 12,4% du total de la population entrepreneuriale française, qui emploient 11,4% des effectifs s
Le département du Rhône reste le principal moteur économique avec plus d’un quart des entreprises et un tiers des effectifs salariés de la région. Avec l’Isère et la Haute-Savoie, ces trois départements cumulent 51,5% des entreprises et 58% des effectifs salariés régionaux.
A elle seule, la métropole de Lyon concentre 19,5% des entreprises actives pour 30,4% des salariés de la région. Elle est suivie de loin par deux autres pôles régionaux que sont Grenoble-Alpes-métropole et Saint-Etienne-métropole, qui représentent un peu moins de 10% des entreprises régionales pour 12% des postes salariés.
L’activité sectorielle de la région est à l’image de celle de la France entière, le trio de tête est occupé par le Bâtiment & Travaux Publics (BTP), les Services collectifs et les Services aux entreprises qui cumulent à eux trois 58% des entreprises pour près de 54% des effectifs de la région.
Un bon dynamisme régional
Auvergne-Rhône-Alpes reste très dynamique avec une augmentation de + 6,6% de sa population d’entreprises actives entre janvier 2021 et janvier 2022 (4ème progression nationale). Les plus fortes évolutions (supérieures à 10%) concernent les secteurs Transports & logistique, Energie, Informatique et électronique, Services financiers et Services aux entreprises.
Pour nombre de ces secteurs, les progressions sont liées à des effets d’aubaine ou conjoncturels : le transport est porté par la logistique du dernier kilomètre avec pléthore de micro-entrepreneurs travaillant dans la livraison de colis et repas, l’Energie par celle des implantations connectées des particuliers (solaire en particulier), et par les activités de courtages et assurances pour le financier.
Depuis 2012, la région a régulièrement renouvelé sa population entrepreneuriale, il s’est créé en moyenne 1,5 entreprise pour 1 disparition.
La période de crise que la France traverse depuis 2020 n’a pas, pour l’heure, entamé ce dynamisme. Sur 12 mois glissants à fin mars 2022, il s’est créé sur la région près de 113 000 entreprises (+ 7,4%) pour 71 200 disparitions.
Le nombre de ces dernières a cependant fortement augmenté (+ 39% sur un an). En effet, dans un contexte toujours plus difficile, de nombreux dirigeants d’entreprise ont préféré arrêter volontairement leur activité plutôt que de devoir faire face à une défaillance. Seules 4,3% de ces disparitions sont ainsi le fait d’une liquidation judiciaire.
Des procédures collectives reparties à la hausse en 2022
A fin avril 2022 sur 12 mois glissants, la région Auvergne-Rhône-Alpes se classe au 3ème rang métropolitain en termes de sinistralité avec près de 12% des défaillances enregistrées en France métropolitaine.
Après trois années de décrue, le nombre d’ouvertures de redressement judiciaire et de liquidation judiciaire directe est reparti à la hausse dans la région avec près de 3 600 jugements (+ 13,5%) menaçant environ 9 400 postes salariés.
Les départements les plus impactés étant la Drôme (+ 38,2%), la Loire (+ 30,3%), le Rhône (+ 16,8%) et le Puy-de-Dôme (+ 14%). Concernant les sauvegardes, 103 procédures sont recensées à fin avril 2022 sur 12 mois, un nombre en progression de + 8,4%.
Une industrie tres présente et un objectif de neutralite carbone en 2050
Avec plus de 511 000 emplois répartis sur 58 000 sites, Auvergne-Rhône-Alpes est le plus gros employeur dans l’Industrie en France. Selon la Chambre de Commerce et d’Industrie régionale, l’Industrie génère 18,2% de la valeur ajoutée de la région (contre 13,6% France entière).
Le portefeuille d’activités y est diversifié et largement orienté vers l’export, avec une forte représentation des activités de pointe : composants électroniques, plasturgie, textiles techniques ou encore santé.
En outre, Auvergne-Rhône-Alpes vise à devenir, à horizon 2050, la première région productrice d’énergie décarbonée en Europe. En l’occurrence, elle s’appuie sur des pôles de compétence dans l’hydroélectricité, le nucléaire…
La région compte investir massivement dans les énergies renouvelables (+ 54 % de production), notamment dans le développement de la méthanisation, du bois énergie, du solaire mais également de l’hydrogène vert (elle compte déjà 80 % des acteurs de la filière française avec 55 entreprises et 26 laboratoires de recherche).
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