Les élections régionales auront lieu les 6 et 13 décembre. La nouvelle Région Rhône-Alpes / Auvergne semblent s'orienter vers un résultat serré. Un sondage Elabe permet de comprendre les priorités attendus des électeurs. Très instructif
Total des réponses supérieur à 100% du fait de la possibilité de donner plusieurs réponses. Réalisé du 18 au 21 novembre auprès de 1 002 personnes sur internet par Elabe, pour “Les Echos” et Alila.
Dans un contexte à la fois économiquement difficile, et surtout post-attentat du 13 novembre, il est évidemment intéressant d’avoir un regard particulier sur les attentes des électeurs à quelques jours du 1er tour des élections régionales le dimanche 6 décembre.
Si Laurent Wauquiez (Les Républicains-UDI-Modem) et Jean-Jack Queyranne (PS-PRG-démocrates-écologistes) se retrouveraient à égalité au second tour à 37% d’intentions de vote. Le président sortant semble bénéficier d’un effet rebond suite aux évènements dramatiques que le pays a connu.
Bien évidemement, la question de la lutte contre l’insécurité se glisse largement deuxième des préoccupations juste derrière l’emploi et le développement économique.
Le Front National ne semble pas bénéficier, dans cette région de l’effet d’un sentiment de “repli sécuritaire” (26% estimé pour le second tour).
Si la lutte contre l’insécurité reçoit 51%, elle ne semble pas néanmoins liée à la question des flux migratoires (34%), ce qui aurait été plausible au vu des évènements récents mais finalement les électeurs n’en tirent peut-être pas de conséquence directe malgré les tentatives de communication sur le sujet.
En pleine année de la COP21 qui se déroule en France, moins d’un tiers des interrogés demandent pour priorité la protection de l’environnement et la luttre contre le réchauffement climatique (27%)…
La question de l’éducation, de l’école à l’université jusqu’à la formation professionnelle reste importante (34%). Les électeurs pensent bien évidemment à l’avenir, le leur comme celui de leurs enfants, mais aussi au présent avec les difficultés économiques que l’on connait.
Peut-être du fait du vieillessement de la population et de l’éloignement progressif des établissement de santé par l’effet de regroupement souvent urbain, la santé et surtout le développemnent et l’entretien des infractructures reccueillent tout de même près d’un quart de réponse (24%).
Si les régions ont beaucoup investi dans les transports et notamment les TER, l’amélioration et le développement des transports en commun semblent moins importants aux yeux des rhônalpins et auvergnats désormais (18%).
Il est par ailleurs relativement étonnant, notamment pour la future ancienne région Auvergne, que seuls 13% des sondés souhaitent un soutien à la ruralité et aux territoires isolés.
Alors qu’avec l’aide des fonds FEADER notamment, les régions sont très actives dans ce domaine, le soutien à ces politiques ne ressort pas comme prioritaire, peut-être du fait qu’une majorité de population vit en milieu urbain.
Enfin, le rayonnement national et international (6%) et la construction de logements (8%) ne sont quasiment pas reconnus comme prioritaires.
Cela est particulièrement étonnant s’agissant du logement, car, notamment à travers la loi Duflot il y a un peu plus d’un an, le personnel politique était très mobilisé sur ce débat.
Beaucoup considéraient qu’un réel besoin de construction était nécessaire dans notre pays, qu’il s’agisse de faire baisser la pression foncière, permettre d’augmenter le parc HLM, ou encore lutter contre la vétusté voire l’insalubrité de certaines habitations.
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