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Marie Agnès Espa
27 novembre 2015 Dernière mise à jour le Vendredi 27 Novembre 2015 à 09:11

Pôle emploi prêt pour la fusion des Régions. L'interview exclusive de Serge Lemaître, directeur de Pôle emploi Midi-Pyrénées et préfigurateur Pôle Emploi pour la nouvelle région.

 

Depuis le printemps 2015, Serge Lemaître est préfigurateur Pôle Emploi pour le Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées. Une mission d’envergure, un gros travail de fond que le directeur régional dit ” assurer avec professionnalisme et sérénité “.

Serge Lemaître vous êtes le directeur préfigurateur de la grande région Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées, comment préparez-vous la fusion ?

Serge Lemaître: “Cela fait 6 mois que nous travaillons avec nos collègues de Languedoc-Roussillon. Sur, essentiellement, tous les processus opérationnels pour faire en sorte qu’au 1er janvier 2016 la Région soit installée et fonctionne normalement.

En sachant quand même que pour ce regroupement des régions, pour l’essentiel des collaborateurs Pôle Emploi, les demandeurs d’emploi et les entreprises cela ne changera pas grand chose. La majorité des salariés de Pôle Emploi travaille dans les agences, ils reçoivent les demandeurs d’emploi, les entreprises, ils vont continuer à la faire de la même façon. 

L’impact essentiel concerne les deux directions régionales.”

Comment les deux directions régionales vont s’organiser, travailler ? Vont-elles fusionner en un même lieu ?

Serge Lemaître : “Les deux directions régionales qui sont à Toulouse et Montpellier, représentent 450 salariés sur 4600. L’immense majorité des conseillers de Pôle Emploi , qui sont sur le terrain, ne va pas être touchée directement par la fusion. 

Nous aurons une seule grande direction régionale mais sur deux sites. Il y a environ 200 personnes sur chacun des sites. Il n’y a pas de mobilité contrainte. Nous repartirons les activités sur les deux sites comme c’est le cas aujourd’hui.

J’ai été nommé directeur préfigurateur de cette nouvelle région, nous sommes en train de nous organiser avec les responsables des deux régions.” 

En termes d’outils et de méthodes, les deux régions travaillent de la même façon ?

Serge Lemaître: “Oui parfaitement, nous sommes un établissement national, l’outil informatique est le même, tout est standardisé.

Nous sommes deux établissements au sein d’une même entreprise, tout est identique. Il peut y avoir des différences car nous adaptons nos interventions aux politiques locales, donc sur certaines modalités d’intervention, l’achat de formations, peuvent être différentes. Mais c’est très lié aux politiques de l’emploi.

C’est déjà le cas actuellement, par exemple sur un même département on peut avoir des actions différentes car on s’adapte aux territoires, aux spécificités d’une zone géographique. 

Nous continuerons à nous adapter sur un territoire beaucoup plus grand, pour nous ce n’est pas un bouleversement.”

Comment avez-vous travaillé à ce changement ?

Serge Lemaître: “Cela fait plusieurs mois que nous travaillons sur le sujet. Pour nous, ça n’a rien à voir avec la fusion que l’on a connu avec l’Assedic, il y avait tout à faire.

Là, tout est normalisé, nous travaillons avec les mêmes outils sur les mêmes objectifs. Déjà, actuellement, nous sommes sur un rythme d’évolution à l’échelle de la Grande Région, nous sommes coordonnés et travaillons sur les mêmes projets, nous ne créons pas de strate supplémentaire, nous allons prendre le meilleur des deux régions. “

Quel est le calendrier ?

Serge Lemaître: “Nous sommes prêts pour le 1er janvier, les nominations seront faites, nous alternerons nos réunions entre Montpellier et Toulouse. Il faut faire en sorte que ce regroupement des Régions soit, demain, plus un atout qu’une problématique.

Nous faisons tout pour faire en sorte que les enjeux, c’est à dire les demandeurs d’emploi et les entreprises, notre cœur, ne soient pas impactés. 

Nous serons vigilants avec nos partenaires, notamment le Conseil Régional avec qui nous avons des partenariats sur les achats de formation. Voir demain quelles politique ils décident pour que nous puissions nous adapter. Sans être tributaire nous travaillons avec beaucoup de partenaires sur l’emploi et ils faut que eux aussi bougent pour que nous puissions travailler avec eux. 

Notre objectif est de continuer à rendre le meilleur service aux demandeurs d’emploi comme aux entreprises comme avant voir même mieux.

 

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