Vins de Bordeaux: l'optimisme revient selon Bernard Farges, président du CIVB

Le président du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB) Bernard Farges a fait le point dernièrement sur la santé économique des vins de Bordeaux. L'évolution des chiffres du marché en France et à l'export, ainsi que la très bonne qualité

Alors que les vendanges 2015 battent leur plein, le président du CIVB Bernard Farges dresse un tableau positif pour les Vins de Bordeaux. “Pour le rouge, le volume est proche de la normale, et je suis très confiant sur la qualité. Pour les blancs secs, la récolte est plutôt déficitaire mais de bonne qualité” se réjouit-il.

Pour la commercialisation, la situation connaît une évolution contrastée. Les ventes ont en effet été impactées négativement jusqu’au printemps par la faible récolte 2013, de 3,84 millions d’hectolitres, par rapport à une moyenne de 5,3 milllions d’hectolitres.

Le millésime 2014 (5,27 Mhl) n’a eu d’effet sur la commercialisation qu’à partir d’avril 2015. En juin 2015, les ventes mensuelles ont retrouvé un niveau atteint 3 ans auparavant, à 95 millions d’hectolitres.

Sur le marché français, en GMS, un recul de 7% en volume a été enregistré, mais avec une stabilité du chiffre d’affaires (901 M€). Les produits de milieu de gamme (entre 6 et 15 €) sont en croissance de +9%, les bouteilles de 4 à 6 € sont à +4%.

Les produits à moins de 3€ sont en forte baisse (-32%). “Cela correspond aux objectifs du “Plan Bordeaux Demain” visant à faire évoluer l’offre Bordeaux sur des segments mieux valorisés tout en apportant aux consommateurs un excellent rapport qualité-prix” commente Bernard Farges.

A l’export, des signes forts de reprise

Bernard Farges “constate une forte reprise en Chine après un fléchissement en 2013 et 2014”. Il y a même un “vif redresssement” à +43% sur le 2ème trimestre 2015.

Par ailleurs Bordeaux se maintient sur les USA (+1% en volume).

Le marché européen est contrasté: +10% en Allemagne et +21% aux Pays-Bas, mais -8% en Belgique et surtout -21% en Grande-Bretagne (à la suite de l’arrêt momentané des achats chez l’un des 2 plus gros importateurs du pays).