Inaugurée ce 20 septembre, à Nîmes dans le Gard, la « Villa Seven » veut offrir un cadre de vie équilibré aux futurs locataires de ses 32 logements collectifs locatifs. Réalisé dans le cadre du Nouveau Programme de Renouvellement Urbain du quartier Pissevin, le projet ambitionne aussi de casser les codes en matière de logements sociaux. Reportage.
Engagé dans la reconstitution de l’offre locative, Un toit pour tous attend beaucoup de la nouvelle « Villa Seven ». Située en entrée de ville, en retrait de l’avenue de Kennedy, elle dispose de 32 logements collectifs, répartis dans un bâtiment sur trois niveaux, avec deux entrées distinctes. A proximité directe des transports en commun et à quelques pas du centre-ville, elle fait figure de trait d’union entre proximité urbaine et environnement végétalisé.
« Le concept était de réaliser une volumétrie à l’image des maisons de ville, explique Marie-Pierre Quaile, architecte du projet. Sept volumes se décomposent en rythme étroit identifiable à un découpage parcellaire. » Du côté nord, la façade suit « une séquence de murs pignons qui présente une échelle de maisons mitoyennes ». Au sud, « de grandes loggias colorées deviennent de véritables pièces à vivre, les brises-vues et les ombrières participent à la protection solaire. » Un projet qui « ne correspond en rien à l’image que l’on peut avoir de ce qu’est le logement social », assure Jean-Marie Garabedian, Directeur Général d’Un toit pour tous.
La force du collectif
Dans un quartier à forte concentration de logements – dont des logements sociaux – la Ville et la Métropole de Nîmes entendent permettre aux locataires d’être redéployés sur de nouveaux logements « de qualité, dans un cadre agréable, proches des commerces et qui ne sont pas énergivores », insiste le Directeur Général. La finalité : « redonner une dignité à nos locataires à travers un logement adapté. »
Conforme à sa volonté de changer l’image du logement social, Jean-Marie Garabedian tient à le rappeler : « Une grande majorité des Français peuvent être éligibles à des biens dits à loyers modérés. On y arrive parce qu’il y a une mise en commun de toutes les parties prenantes qui nous permettent de proposer des programmes avec des loyers qui sont en-deçà des loyers de référence du marché. »
Parmi les parties prenantes, la Mairie de Nîmes a engagé un projet de rénovation urbaine de près de 460 millions d’euros pour « décloisonner un certain nombre de barres d’immeubles », explique Julien Plantier, Premier Adjoint, Délégué à l’Urbanisme. « Ce type d’opération participe à l’amélioration de l’habitat social. On est sur un immeuble à taille humaine dans lequel je suis certain que les locataires d’Un toit pour tous trouveront un bien-être et un bien-vivre. »
Mieux considérer les locataires les plus âgés
Derrière la Villa Seven, nombre de projets doivent voir le jour à l’initiative du bailleur social, notamment à destination des seniors. « Il faut faire preuve de créativité dans l’écoute de nos locataires », confie Jean-Marie Garabedian. Car sur les 10.000 logements d’Un toit pour tous, plus de 10% sont occupés par des seniors. « Nous conduisons, avec des ergothérapeutes, une campagne d’interviews et de questionnaires pour adapter leur logement et répondre à leurs besoins qu’ils vont pouvoir nous faire remonter en fin de campagne d’interviews. »